La Nation Bénin...
Le
gouvernement procèdera au déploiement de 2 431 Aspirants au métier d’enseignant
(Ame) pour le compte de la rentrée scolaire 2024-2025. C’est l’une des
principales décisions du Conseil des ministres de ce mercredi 11 septembre.
Dès
le premier jour de l’année scolaire 2024-2025, toutes les classes des écoles
primaires publiques seront pourvues en enseignants. Le gouvernement est sur le
point de tenir ce pari avec la décision prise en Conseil des ministres, ce
mercredi 11 septembre. En fait, il était observé un déficit de 2 431
enseignants dans ce sous-secteur pour que les besoins soient satisfaits. Il a
donc été ordonné lors de ces assises hebdomadaires de l’Exécutif de prélever
cet effectif des Aspirants au métier d’enseignant admis au test en octobre 2022
et qui sont inscrits dans la base de données. Evidemment, certaines précautions
ont été prises pour que cette mesure d’anticipation ne connaisse pas un échec.
Ainsi,
il est clairement précisé qu’il ne s’agit pas du redéploiement d’Ame qui sont
déjà en position de classe mais plutôt de déploiement de ceux qui n’avaient pas
encore été choisis pour dispenser les cours bien qu’ils figurent dans la base
de données.
Aussi, les intéressés doivent-ils exprimer leur disponibilité à servir dans les établissements publics d’enseignement relevant du sous-secteur du primaire.
Le
secteur de l’Education continue de bénéficier de toutes les attentions du
gouvernement. Avant le sous-secteur de l’Enseignement primaire, c’était celui
du secondaire et technique et de la Formation professionnelle qui avait
bénéficié de l’attention du
gouvernement. A la faveur d’un test de sélection d’Aspirants au métier
d’enseignant (Ame), de nouveaux formateurs vont intégrer la base de données. Ce
test de sélection va non seulement permettre à des diplômés sans emploi d’en
trouver un et de quitter la précarité mais aussi de renforcer la base de
données des Ame, dans la perspective de la couverture intégrale des besoins au
titre de l’année scolaire prochaine.
En effet, à ce jour, seulement 1 212 Ame restent encore disponibles dans la base de données parmi lesquels aucun n’est qualifié dans les matières telles que l’éducation physique et sportive, la philosophie, l’économie familiale. Il en est de même pour les mathématiques, le français, la physique-chimie et la technologie. De la même manière, le nombre des spécialistes est faible s’agissant de l’allemand, de l’anglais, de l’économie, de l’espagnol, de l’histoire et de la géographie.
Au
total, l’effectif des Ame du sous-secteur de l’Enseignement secondaire et
technique et de la Formation professionnelle estimé à 14 746 au cours de
l’année scolaire 2019-2020 est passé à 15 362 en 2023-2024.
Même
s’ils ne sont pas encore reversés, les Ame bénéficient de bien d'avantages qui
améliorent considérablement leurs conditions de vie et de travail. En
témoignent les six grandes décisions prises en leur faveur par le gouvernement,
il y a quelques mois.
Ainsi,
les Ame sont désormais payés tous les mois de l’année, soit douze mois sur
douze. Ils obtiennent donc le paiement du dernier mois de l’année,
contrairement à la situation qui prévalait jusque-là où ils étaient payés
pendant onze mois sur les douze de l’année. C’est d’ailleurs en décembre 2022
que le gouvernement leur avait accordé l’avantage d’être payés pendant onze
mois sur les douze. Sinon qu’ils étaient rémunérés seulement pendant dix mois.
L’autre
mesure prise en faveur des Ame, c’est l’instauration d’une prime d’engagement
pour service d’intérêt national fixée à 20 000 F Cfa par mois. Une nouveauté
qui réjouira cette catégorie professionnelle qui, depuis toujours, n’a jamais
bénéficié de la moindre prime. Ils étaient même exclus de l’obtention des
primes de rentrée, des primes de journée pédagogique et autres avantages qui
permettent d’arrondir les fins du mois.
Le
troisième avantage des Ame, c’était la réintégration de ceux parmi eux qui
avaient été suspendus pour incitation à la grève. Il s’agit de certains
responsables des aspirants qui avaient perdu leur travail pour avoir signé un
communiqué d’appel à la grève en décembre 2021. Selon la note signée du
directeur de cabinet, Garba Ayouba, les Ame signataires de la motion de grève «
ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de travail qu’ils ont
librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à désorganiser
volontairement la bonne marche des établissements et faire perdre aux
apprenants des heures de cours ».
Des
instructions avaient été données à l’effet de procéder systématiquement à leur
remplacement par les suppléants de la liste d’attente. A présent, ils peuvent
reprendre le chemin des classes; du moins ceux d’entre eux qui nourrissaient
toujours l’espoir de la suspension de la mesure et n’étaient pas passés à autre
chose.
Toujours
au nombre des mesures sociales dont sont bénéficiaires les Ame, il y a
l’assurance santé, au même titre que les fonctionnaires. Ce qui ne manque pas
d’alléger leurs difficultés pour faire face aux soins dans les centres de santé
en cas de maladie.
Les
mesures sociales concernent aussi particulièrement les femmes qui officient
comme Ame. Elles ont désormais des congés de maternité. Justice est ainsi faite
à ces femmes qui, en cas de grossesse, ne parvenaient plus à poursuivre leurs
activités, car considérées comme ayant abandonné leurs postes et traitées comme
tel.
Les
enfants des Ame ne sont pas oubliés dans les nouvelles mesures sociales en
faveur de leurs géniteurs. Ils ne paient plus les frais de scolarité■