La Nation Bénin...
Les
enseignants des universités publiques du Bénin vont être suivis et évalués. Des
universités étrangères et experts de renommée internationale seront commis à
cette fin. C’est l’une des principales décisions du Conseil des ministres de ce
mercredi 18 septembre.
Cela
relève des prérogatives de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans
l’Enseignement supérieur ; et ce sera fait avec professionnalisme et rigueur
pour rehausser la qualité des enseignements dans ce sous-secteur de
l’éducation. Les enseignants des universités publiques du Bénin seront
dorénavant évalués. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, hier
mercredi 18 septembre, vient d’ordonner la signature d’accords-cadres avec des
universités et experts de rang mondial à qui cette tâche sera assignée.
En
effet, la Délégation a déjà lancé trois campagnes successives d’appel
international à manifestation d’intérêt. A terme, 38 experts de notoriété
internationale dans leurs spécialités et deux universités canadiennes
d’envergure avérée, susceptibles de mettre à sa disposition, chacune, des
dizaines d’autres experts, ont été retenus.
La
délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur dispose
également d’une base de données sur tous les enseignants-chercheurs des
universités publiques du Bénin ainsi que d’un accès autorisé à celle des alumni
du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames). Ces deux
bases contiennent des centaines d’experts africains.
La Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur est mise en place à la présidence de la République pour veiller au respect de la déontologie en matière d’éducation dans les établissements et garantir le respect de la déontologie et de l’éthique dans l’exercice de la profession d’enseignant du Supérieur. Selon le décret n°2022-149 du 2 mars 2022 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Organe national de contrôle et d’éthique dans l’Enseignement supérieur, cette structure qui constitue une des actions prévues par le Programme d’action du gouvernement (Pag 2) pour la poursuite de la restructuration du système éducatif béninois, assure l’évaluation de la qualité des enseignements, contribue à l’évaluation des activités pédagogiques et scientifiques à tous les niveaux et veille à l’actualisation des curricula de formation, des techniques et méthodes d’enseignement et de formation par des missions d’expertise.
Les
prérogatives du nouvel organe s’étendent aussi à la gouvernance administrative
du personnel enseignant. En effet, il supervise la conception, la gestion et le
contrôle du Fichier national des aspirants à l’Enseignement supérieur.
Les
membres désignés pour siéger au sein de la Délégation au contrôle et à
l’éthique dans l’Enseignement supérieur ont été choisis par différentes
institutions.
Ces
membres travaillent selon l’article 9 du décret sous la coordination de la
personnalité désignée par le président de la République. Ce dernier porte le
titre de délégué général et a, à sa disposition, un secrétariat administratif
qui est chargé du traitement des courriers, de la gestion des matériels et des
stocks de fournitures de l’organe. « Le secrétaire administratif est nommé par
arrêté du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la
République, parmi les agents de la catégorie A3 au moins, et ayant au moins
cinq années d’expérience professionnelle, ou de niveau équivalent s’il est désigné
en dehors de la Fonction publique», précise le même décret. Dans son
fonctionnement, l’organe effectue un contrôle pédagogique trimestriel de chaque
enseignant et transmet simultanément le rapport au ministre chargé de
l’Enseignement supérieur et au Conseil national de l’éducation