La Nation Bénin...
Un
atelier du Fonds d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (Pma) et des
Petits Etats insulaires en développement (Peid) s’est ouvert, hier mardi 20 mai
à Cotonou. Pendant trois jours, les participants, notamment les bénéficiaires
partageront les bonnes pratiques et feront le point des réalisations.
Inventorier
les réalisations et évaluer la contribution à l’engagement des Etats parties à
respecter les droits de l’homme, à partager les bonnes pratiques à l’échelle
nationale et continentale. C’est la mission qui incombe aux participants à
l’atelier du Fonds d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (Pma) et
des Petits Etats insulaires en développement (Peid) qui se tient du 20 au 22
mai à Cotonou.
Le
Fonds d’affectation spéciale des Pma et Peid est un instrument financier
international visant à appuyer ces pays dans la réalisation de leurs objectifs
de développement durable. Ces pays, souvent confrontés à des vulnérabilités
économiques, environnementales et structurelles, bénéficient de ce fonds pour
renforcer leurs capacités institutionnelles, promouvoir la diversification
économique, améliorer l’accès au commerce international et faire face aux
impacts du changement climatique.
Dans
la pratique, le fonds finance des projets concrets dans des secteurs
prioritaires tels que le développement des infrastructures, la résilience
climatique, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation et l’appui aux
Petites et moyennes entreprises. Pour les Peid, particulièrement exposés aux
catastrophes naturelles et à la montée du niveau des mers, le fonds soutient
aussi des stratégies d’adaptation et de gestion des risques.
Ce
mécanisme joue un rôle stratégique dans la mobilisation de ressources externes,
la coordination de l’aide et la mise en œuvre des Objectifs de développement
durable (Odd), en ciblant les besoins spécifiques de ces pays afin de réduire
la pauvreté, renforcer la résilience et favoriser une croissance inclusive.
«
Pour le Système des Nations Unies au Bénin, il est aussi un catalyseur
d’action. Il nous permet de soutenir de façon effective, les institutions
nationales pour que les engagements internationaux deviennent des résultats
tangibles sur le terrain. Cet atelier est bien plus qu’un moment de réflexion
», a déclaré Ali Ouattara, coordonnateur par intérim du Système des Nations
Unies au Bénin. Selon lui, c’est un espace de co-construction où se croisent
les expériences, se confrontent les idées, et se dessinent les pistes pour
amplifier l’impact du Fonds dans la sous-région. « Il est essentiel que nous
puissions, ensemble, consolider ce qui a été accompli, identifier les défis
persistants et bâtir une trajectoire ambitieuse pour les années à venir », a
poursuivi le coordonnateur, avant d’exprimer sa joie de voir le Bénin, un pays
exemplaire dans son engagement avec les mécanismes onusiens et membre du
Conseil des droits de l’homme, accueillir la dynamique régionale.
Engagement partagé
«
Les droits de l’homme ne sont pas un luxe. Ils sont une nécessité… », a
introduit Jürg Lauber, président du Conseil des droits de l’homme à l’Onu. De
ce fait, l’atelier constitue une occasion unique pour écouter directement les
bénéficiaires du Fonds. Il a surtout appelé à redoubler d’ardeur pour que les
obstacles actuels ne poussent à la résignation.
Même appel à l’engagement de Yvon Détchénou, ministre de la Justice et de la Législation, qui exprime d’abord sa satisfaction par rapport aux responsabilités de son pays à l’Onu en matière des droits humains. « La tenue de ces assises à Cotonou s’inscrit dans le prolongement de la réélection du Bénin au Conseil des droits de l’homme en 2024, après une première participation amorcée en 2022. C’est également une reconnaissance du respect de nos engagements envers les instruments et traités ratifiés par notre pays. Nous connaissons la valeur de ce Fonds auquel notre pays contribue et qui a permis à plusieurs de nos délégués de participer activement aux sessions du Conseil à Genève et de renforcer leurs capacités », a fait comprendre le ministre. Il en conclut qu’en ce sens, le Fonds d’affectation spéciale joue un rôle déterminant en fournissant les ressources nécessaires pour promouvoir les droits humains et soutenir les initiatives locales qui visent à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables. «Pour l’Afrique, il représente une tribune vitale, une opportunité pour porter nos priorités, pour renforcer le plaidoyer et pour ancrer durablement les droits humains dans nos systèmes internationaux … Les droits humains sont universels, indépendants et indivisibles et facteurs de démocratie », a ajouté le ministre.