La Nation Bénin...
Une
cinquantaine d’officiers et de sous-officiers seront recrutés au profit de
l’Armée de l’air au titre des années 2024 et 2025. Ce faisant, le gouvernement
donne du sang neuf à cette unité des Forces armées béninoises.
Bonne
nouvelle pour les Forces armées béninoises, en l’occurrence l’Armée de l’air.
Il sera recruté 50 officiers et sous-officiers parmi les lauréats des tests
psychotechniques, pour diverses formations au profit de l’Armée de l’air au
titre des années 2024 et 2025. C’est la décision prise par le gouvernement.
Selon
des sources officielles, un tel recrutement se fait principalement parmi les
lauréats des tests psychotechniques qui s’organisent tous les deux ans. A cet
effet, lesdits tests ont été organisés en décembre 2023 et les résultats sont
disponibles. Lors du Conseil des ministres du mercredi dernier, il a été
autorisé que 15 parmi ces 50 agents soient formés comme officiers pilotes, 5
comme officiers des bases et mécaniciens et 30 comme sous-officiers
techniciens.
En
fait, dans le cadre du programme d’équipement des Forces armées béninoises, le
gouvernement a acquis des aéronefs au profit de l’Armée de l’air et a déjà
planifié l’acquisition d’une nouvelle flotte. Lesdits aéronefs ont d’ailleurs
fait l'objet d'une démonstration lors de la célébration de la fête nationale de
l’année dernière. L’exploitation de ces équipements nécessite la disponibilité
d’un personnel technique qualifié en nombre suffisant. Mais selon les constats,
l’effectif des pilotes et techniciens actuellement en formation dans diverses
écoles est inférieur aux besoins actuels de l’armée de l’air. Le pays étant
resté longtemps sans des équipements d’une telle envergure, il est tout à fait
pertinent et convenable de lancer ces recrutements et formations pour que les
éléments soient opérationnels très rapidement dès la réception de ces
équipements.
De
toute évidence, c’est le signe du renouveau de l’Armée béninoise et surtout de
la détermination du gouvernement à donner les moyens aux Forces de défense et
de sécurité pour la protection du territoire national. Le pays se donne ainsi
les moyens de se défendre sur tous les plans et surtout de moderniser ses
équipements.
Par
le passé
Déjà en mai dernier, le gouvernement a amorcé le processus pour améliorer les conditions de travail des Forces armées béninoises, notamment les secours à apporter à ceux d’entre les éléments blessés ou tombés sur le champ de bataille. Avec pour ambition de conjuguer au passé les modiques aides symboliques aux soldats et autres personnels militaires qui ont subi des dommages lors de leurs missions, il a décidé de leur apporter désormais des appuis structurants. Un projet de loi portant régime de prise en charge et de protection des personnes victimes en missions commandées avait été, à cet effet, transmis à l’Assemblée nationale pour examen et vote.
Selon
les grandes lignes de cette initiative gouvernementale, les ayants droit des personnes victimes, qu’elles
soient militaires, policiers républicains ou civiles impliquées dans des
missions commandées, bénéficieront d’une importante prise en charge de l’Etat.
Ce soutien se matérialisera par le paiement d’un capital décès aux ayants droit
et une prise en charge des orphelins mineurs jusqu’à l’âge de 21 ans. Il
s’agira d’un appui matériel, financier et moral de l’Etat sous forme de
subventions d’entretien, d’études et une assurance médicale gratuite ou prise
en charge par l’Etat.
Les
cibles de cette loi, ce sont les personnels civils impliqués dans les missions
de sécurisation et de défense de la nation et y ayant perdu la vie, les
personnels militaires des Forces armées béninoises blessés, décédés ou portés
disparus à l’occasion des opérations visées ou leurs ayants droit, les
personnels des Forces de sécurité publique et assimilés blessés, décédés ou
portés disparus dans les mêmes types d’opérations ou leurs ayants droit, les
civils blessés, décédés ou disparus impliqués ou associés par les Forces armées
béninoises auxdites opérations ou leurs ayants droit, les ayants droit des
victimes enregistrées au cours des missions extérieures dans le cadre des
accords bilatéraux ou multilatéraux lorsque lesdits accords ne prévoient pas
une mesure de prise en charge.
Toutes
ces initiatives constituent la concrétisation de la promesse du chef de l’Etat
aux forces militaires et paramilitaires lors de la présentation de vœux en
janvier 2022. « Mon gouvernement et moi-même considérons que les efforts
engagés pour garantir des conditions de vie et de travail adéquates à nos
forces de défense, de sécurité et assimilées, doivent être intensifiés »,
déclarait Patrice Talon, président de la République. Mais dans la mise en
œuvre, le gouvernement va au-delà de cette promesse dont la réalisation était
très attendue par les policiers et militaires■