La Nation Bénin...
Les
travaux de la 16e session de formation des magistrats des juridictions membres
de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) se
sont achevés, jeudi 7 novembre dernier, à l’Ecole régionale supérieure de la
magistrature (Ersuma) à Porto-Novo, sur une note d’engagement, d’espérance et
de foi en une Afrique nouvelle basée sur la force du droit que procure la
justice.
Clap
de fin pour les travaux de la 16e session de formation des magistrats des
juridictions membres de l’Association africaine des hautes juridictions
francophones (Aa-Hjf) à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature
(Ersuma) à Porto-Novo. Les assises ont été clôturées, jeudi 7 novembre dernier,
après trois jours de formation. Elles ont permis aux principaux animateurs des
hautes juridictions, venus du Burkina Faso, des Iles de Comores, de la République
démocratique du Congo, du Niger, de la Centrafrique, du Sénégal, de la
Mauritanie, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Cameroun, du Mali,
de la France et du Bénin, de jeter un regard scientifique et critique sur leurs
pratiques juridiques et judiciaires dans leurs pays. En un mot, les
participants ont partagé leurs expériences et tiré les enseignements
pédagogiques des meilleures pratiques pour améliorer la qualité de leur office
au service de la sécurité juridique des plaideurs. Les forces et obstacles, les
facteurs de limitation et les éléments de renforcement de l’œuvre de justice
ont été identifiés.
Clôturant les travaux, le président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi Adossou, président du Conseil d’administration de l’Aa-Hjf, a exprimé sa satisfaction. A l’en croire, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Il met la grande réussite des travaux à l’actif des experts formateurs, membres des juridictions ainsi que des collègues venus de France et de grandes universités africaines, qui ont excellemment été à la hauteur des attentes, avec des communications de très bonne facture. « Nous devons en tant que juges des hautes juridictions africaines francophones, façonner la vie démocratique de nos Etats, écrire de nouvelles pages, de l’histoire de nos pays, fût-ce au prix du sacrifice consubstantiel à tout sacerdoce et le juge est bien dans un office de dimension sacerdotale », a indiqué Victor Dassi Adossou pour montrer toute la pertinence de ce rendez-vous pédagogique et scientifique des magistrats de l’Aa-Hjf. Il réitère ses remerciements à l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), au gouvernement du Bénin et à l’Ersuma et les assure de la détermination des membres à travailler à l’atteinte de la noble ambition de l’association : unir l’Afrique par le droit et la justice. Selon lui, c’est d’ailleurs portés vers cet idéal, qu’ils se retrouveront, du 18 au 20 décembre prochain, à Kinshasa en République démocratique du Congo, pour la tenue des 20es assises statutaires de l’Aa-Hjf. La rencontre invite les hautes juridictions membres de l’association, annonce Victor Dassi Adossou, à une réflexion introspective et rétrospective à la fois sur le thème : « Bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone ». L’objectif ici, est de mettre les hautes juridictions, avec le concours précieux des universités africaines et des partenaires étrangers, en mesure de faire le bilan du processus irréversible d’édification de véritables espaces de droit en Afrique, gage de la sécurité juridique et judiciaire si indispensable au développement socio-économique durable des Etats, a expliqué le président du Conseil d’administration de l’Aa-Hjf■