La Nation Bénin...
Comment forger par l’éducation aux médias et à
l’information de qualité, des citoyens
responsables dans une société marquée par la multiplication et
l’accélération des flux d’information? Organisée par le Conseil National de la
Presse en lien avec le ministère en charge de la Communication du Royaume du
Maroc, c’est l’objet de la Rencontre internationale qui se tient, du 18 au 22
juin à Dakhla, sur le thème axial :“L’intégration entre journalisme de qualité
et éducation aux médias”.
Comment intégrer l’éducation aux médias et à
l’information dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture,
dans le parcours citoyen? C’est pour résoudre cette équation qu’ont été
mobilisés, du 18 au 22 juin 2025, à Dakhla notamment à la salle des conférences
de la Chambre de la pêche maritime, les responsables de médias et autres
experts de la question.
La cérémonie
protocolaire, a permis de planter le décor. Younes Mjahed, président du Comité
marocain de gestion du secteur de la presse et de l’édition, a relevé que la
mission du journaliste, celle d’informer, est noble, mais doit désormais
s’accompagner d’une éducation nécessaire de la société aux médias, en cette ère
des technologies de l’information dont le développement s’est accru et change
les donnes, le rapport aux médias.
Dans le respect des normes standards, et dans un esprit
de complémentarité, le journaliste doit désormais, non seulement veiller à la
qualité de l’information fournie, mais également contribuer à l’éducation aux
médias, notamment à ceux nouveaux que les non-professionnels, surtout les
jeunes n’appréhendent pas au mieux, indique Mustafa
Ammajar, représentant du ministre de la Jeunesse, de la
Culture et de la Communication.
L’information, avec l’avènement des technologies nouvelles, doit amener
le journaliste à actualiser ses connaissances, y compris sur la législation,
pour se mettre au diapason des exigences actuelles, y compris lutter contre le
mauvais usage du numérique, les fake news. Et pour cause. Les médias
traditionnels, presse, radio, télévision, traversent le temps, et restent les
garants d’une information fiable dans un monde où chacun semble asséner ses
vérités et ses contre vérités, ajoutera Mustafa Ammmajar.
Sans céder à l’esprit de censure, l’usage à bon escient
de ces outils technologiques fantastiques dont l’intelligence artificielle, ne
saurait être sans un minimum d’apprentissage, voire de cadrage. Du fait des
perturbations et des conflits qu’engendre leur usage débridé. D’où la nécessité
de l’éducation aux médias, élément civilisationnel important, soutient Younes
Mjahed, car cela engage la responsabilité sociale de tous. Créneau de la
rencontre internationale de Dakhla, qui se veut une plateforme stratégique pour
renforcer l’éthique et la responsabilité des médias. Mais également pour
déterminer les axes de complémentarité entre l’exercice d’un journalisme de qualité
et l’éducation aux médias d’une génération qui gagnerait, si elle est armée de
connaissances solides y afférentes.
Enrichissants
En somme, il faut construire des ponts solides entre
médias et institutions publiques pour forger la jeunesse à distinguer entre
lumière et ombre, entre usage sain des médias et pratiques toxiques de ces
médias qui les rendent accessibles et vulnérables à la mésinformation et au
relais des fausses informations. L’utilisation des réseaux sociaux ouvre, en
effet, la voie à des délits de droit commun, qui se manifestent en ligne, tels
que le cyberharcèlement notamment scolaire, les cyberviolences, la diffamation,
etc. Autant de tares que l’éducation aux médias, qui accroît le doute des
individus quant au contenu des médias, corrige. Une approche en faveur de
laquelle les médias ont un rôle crucial à jouer, afin d’éclairer le grand
public. D’où l’utilité de la Rencontre internationale qui se tient actuellement
à Dakhla. Les différentes problématiques associées à l’éducation aux médias y
sont clarifiées et approfondies.
Les échanges, enrichissants, au cours de ces assises, entre autres, portent sur “L’importance de l’éducation aux médias pour sensibiliser aux dangers de la désinformation”, “Journalisme de qualité et éducation aux médias à l’ère numérique : concepts et relations”, “Éducation aux médias pour un journalisme de qualité et sans manipulation à l’ère de l’intelligence artificielle”, “Souveraineté médiatique et construction de l’identité : état, mécanismes, stratégies et limites”.
Les participants ont échangé sur l'éducation aux médias pour un journalisme de qualité et sans manipulation à l’ère de l’intelligence artificielle