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Journée mondiale sans sachets plastiques: Des actions fortes contre le fléau

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Les vendeuses d’akassa et autres mets chauds sensibilisées à l’usage  de certaines feuilles comme emballages Les vendeuses d’akassa et autres mets chauds sensibilisées à l’usage de certaines feuilles comme emballages

L’heure est désormais à l’action pour une croisade efficace contre l’utilisation des sachets et sacs plastiques au Bénin. La cinquième édition de la Journée mondiale sans sachets plastiques célébrée, ce mercredi 3 juillet à Porto-Novo, a été l’occasion pour les autorités de réaffirmer leur détermination à éradiquer ce fléau au profit des alternatives écologiques. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 04 juil. 2024 à 09h16 Durée 3 min.
#Protection de l'environnement

Porto-Novo sonne la mobilisation pour les alternatives aux sachets/sacs plastiques. Autorités et cadres du ministre en charge du Cadre de vie, de la préfecture de Porto-Novo, de la direction générale de l’Environnement et du Climat (Dgec), de la mairie de Porto-Novo, Ong engagées dans le secteur de l’environnement et femmes des marchés, se sont tous donné rendez-vous ce mercredi au siège du cinquième arrondissement de Porto-Novo pour célébrer la cinquième édition de la Journée mondiale sans sachets plastiques.

La célébration a eu lieu autour du thème : « Promotion des alternatives aux sachets plastiques ». Elle a été une occasion pour le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Pépin Aïna, représentant le ministre en charge du Cadre de vie, de rappeler les efforts du gouvernement pour lutter contre le fléau que constitue l’utilisation des sachets et sacs plastiques. Le Dgec évoque l’adoption de la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets en plastiques non biodégradables. La mise en vigueur de ce texte a été suivie d’actions fortes pour promouvoir les sachets recyclables. Martin Pépin Aïna cite entre autres l’octroi d’agrément aux importateurs de sachets biodégradables; l’accompagnement des sociétés pour la production des sachets biodégradables à base d’amidon de maïs, de manioc, de sucre ; la sensibilisation des différents acteurs utilisateurs de sachets plastiques tels que les commerçants, importateurs, pharmaciens, promoteurs de supermarchés et la formation de groupements de femmes pour la fabrication des sacs à partir des intrants locaux accessibles. L’accent a été également mis sur les actions de contrôle que l’Etat ne cesse de mener sur le terrain. A ce titre, plusieurs magasins remplis de sachets plastiques, informe le Dgec, ont été fermés par la Douane. Le gouvernement, dans sa détermination, vient d’acquérir des appareils de détection de sachets et sacs plastiques, poursuit Martin Pépin Aïna. Ce qui annonce, après plusieurs années de sensibilisation, l’imminence de la phase répressive sur le terrain. 

Répression

Le directeur général de l’Environnement et du Climat invite les populations à ne pas se créer des ennuis judiciaires inutiles, et à donc changer de comportement par l’adoption des alternatives notamment les sacs/emballages réutilisables et recyclables. Le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou a apprécié à sa juste valeur le choix porté sur Porto-Novo et  surtout la cible, les femmes des marchés notamment de Ouando pour abriter la célébration. Elle a sensibilisé ces dernières à cesser d’utiliser les sacs plastiques pour vendre leurs produits notamment les aliments chauds. L’adoption des sacs et sachets biodégradables est importante pour la préservation de la santé et de l’environnement, a insisté l’autorité préfectorale.

Des acteurs d’Ong ont sensibilisé les vendeuses d’akassa et autres mets à utiliser comme emballages certaines feuilles. Lesquelles feuilles peuvent remplacer valablement les sachets plastiques et disposent encore des vertus médicinales pour la santé.  

Eléonore Aboki Koudjo, représentante des femmes du marché de Ouando, dit avoir beaucoup aimé cette sensibilisation. Elle invite les populations, principalement les femmes des marchés, à respecter la loi et à bannir des habitudes, l’utilisation des sachets et sacs plastiques

Une croisade mondiale

La Journée mondiale sans sachets plastiques a été instaurée par les Nations Unies pour sensibiliser les entreprises, les collectivités et les populations, à leurs responsabilités en ce qui concerne la gestion des sachets et sacs plastiques. Il s’agit de rappeler l’impact de ces sacs plastiques sur l’environnement et la santé notamment l’intoxication et la contraction de maladies cancérigènes ; la pollution atmosphérique, la pollution du sol, le piégeage et l’asphyxie des animaux terrestres et aquatiques. La Journée vise par ailleurs à conscientiser les populations du monde entier sur la nécessité de préserver nos écosystèmes. Car, chaque année, les océans du monde reçoivent plus de 8 millions de tonnes de plastiques, constituant une menace pour les espèces aquatiques. Mieux, le rejet de ces sacs dans la nature est préjudiciable au développement du tourisme, de la pêche et des activités nautiques, indique Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat

Th. C. N.