La Nation Bénin...
Le
projet sur les indicateurs du travail forcé a été lancé, mardi 28 mai dernier à
Cotonou. A travers ce projet mis en œuvre déjà au Ghana et en Côte d’Ivoire, il
est attendu plusieurs avancées dans la lutte contre le travail des enfants et
la traite des êtres humains au Bénin.
Fournir
les connaissances et les outils nécessaires pour éliminer les abus les plus
graves en matière de travail et de droits de l’homme dans les chaînes
d’approvisionnement mondiales. C’est le but du projet sur les indicateurs du
travail forcé (Flip) qui a été lancé ce mardi 28 mai à Cotonou. C’est un projet
financé par le gouvernement américain et mis en œuvre par l’Ong Vérité au
Ghana, en Côte d’Ivoire et désormais au Bénin.
De
manière concrète, à travers ce projet, l’Ong « fournira aux entreprises des
outils permettant d’éliminer les abus en matière de travail et donnera aux
travailleurs les moyens de défendre leurs droits. Il permettra aussi de créer
des ressources partagées par le public, qui éclairent et incitent à l’action ;
puis de mettre une expérience à la disposition de la politique gouvernementale
en matière de travail et de droits de l’homme », informe Josephine Dadzie,
directrice régionale de l’Ong Vérité.
En
effet, beaucoup d’enfants et de personnes adultes continuent d’enrichir par
leur sueur, leur sang et leur vie, des hommes et femmes véreux, dont le seul
objectif est de détourner les enfants de leur destin naturel qui passe par
l’école, pour des travaux ne correspondant ni à leur âge, ni à leur capacité
physique. « Ce qui hypothèque dangereusement l’avenir de ces derniers. Tout
cela n’épargne pas les grandes personnes qui sont aussi soumises à des travaux
forcés aux fins de pouvoir subvenir à leurs besoins», estime Léa Estelle Akpovo
Honfo, secrétaire générale adjointe du ministère du Travail et de la Fonction
publique (Mtfp). Elle rappelle les efforts consentis par le gouvernement pour
mettre fin à ce drame. Ainsi, grâce aux différentes inspections effectuées,
7000 enfants ont été retirés des marchés. Léa Estelle Akpovo Honfo se réjouit
donc de l’initiative qui ne fera qu’appuyer les actions de l’Exécutif. A son avis,
le projet permettra « d’avoir une meilleure compréhension des indicateurs du
travail forcé et de la traite des êtres humains ; d’améliorer le contrôle des
conditions de travail afin d’identifier les indicateurs ; de traiter les cas de
travail forcé et de traite des êtres humains puis de renforcer les capacités
des inspecteurs dans la lutte contre le travail forcé et la traite des êtres
humains”.
A bannir !
Le travail des enfants et le travail forcé sont deux des principales violations des droits du travail qui continuent de saper les conditions des travailleurs dans le monde entier. Bien que ces deux formes de violations puissent avoir des causes profondes similaires et qu'elles soient particulièrement répandues dans les secteurs et au sein des populations à haut risque, il existe des différences essentielles dont il faut être conscient afin de concevoir des stratégies appropriées de recherche, de prévention, d'atténuation et de remédiation.
Le
travail des enfants est un travail qui est explicitement dangereux pour le
bien-être mental, physique, émotionnel ou moral d'un enfant, ou un travail qui
interfère avec son éducation. Dans ce domaine, l'Oit a identifié les pires
formes de travail des enfants. Il s'agit notamment de la prostitution ou la
pornographie infantiles, de l'utilisation d'enfants pour des activités
illicites (par exemple, le trafic de drogue), ainsi que de tout travail
dangereux qui, par sa nature, est susceptible de nuire à la santé, à la
sécurité ou à la moralité des enfants.
Selon
les classifications, le travail forcé des enfants entre dans la catégorie des
pires formes de travail des enfants, qui comprend « toutes les formes
d'esclavage ou pratiques analogues à l'esclavage, telles que la vente et la
traite des enfants, la servitude pour dettes et le servage, l’enrôlement forcé
ou obligatoire, y compris le recrutement forcé ou obligatoire d'enfants en vue
de leur utilisation dans des conflits armés ».
Le présidium au lancement du projet sur les indicateurs du travail forcé