Le Projet d’appui au développement des investissements agricoles productifs (Padiap) a lancé officiellement, le jeudi 10 avril 2025 à Dassa-Zoumè, son dispositif de conseil agricole. Cette initiative vise à accompagner les acteurs du monde paysan dans 16 communes réparties dans les départements des Collines, du Zou, du Borgou et de la Donga. Le lancement a été couplé à la remise de moyens roulants aux conseillers agricoles.
Ce dispositif, qui s’étendra d’avril 2025 à mars 2028, s’inscrit dans la composante 2 du projet Padiap. Il ambitionne de renforcer la productivité des filières agricoles et d’améliorer durablement les revenus des exploitations familiales. À travers ce mécanisme, les producteurs recevront un accompagnement sur mesure face aux défis liés aux changements climatiques, à la digitalisation, à la gestion des ressources naturelles et à l’accès aux marchés.
Au nom du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, c’est Dossa Aguèmon, directeur de cabinet, qui a procédé au lancement du dispositif. Il a également remis un important lot de motos aux agents de terrain. Rappelant qu’une enquête menée en 2023 par l’INRAB faisait état d’un faible taux d’accès au conseil agricole (24% au plan national, 25% dans les zones de l’ATDA Pôle 4), le DC a souligné l’importance de cette action corrective.
Les structures prestataires de services impliquées sont invitées à respecter les cahiers de charges, et à œuvrer pour l’atteinte des résultats attendus à l’évaluation finale. Pour le DC, la promotion efficace des filières éligibles au financement du Padiap passe impérativement par un appui technique rigoureux en matière de conseil agricole.
Le projet Padiap est coordonné par Bertin Tamègnon et bénéficie d’un financement conjoint de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union Européenne, à hauteur de 24,27 milliards de francs CFA. Présente à la cérémonie, Laure Weisgerber, directrice de l’AFD, a salué la pertinence du dispositif, rappelant que l’agriculture est un secteur stratégique pour la sécurité alimentaire, l’emploi des jeunes et des femmes, et la croissance inclusive.