Au-delà de l’ironie, il est notable qu’au rythme et à la tonalité de la géopolitique bordélique d’aujourd’hui, il est difficile de ne pas admettre que le monde était plus sûr hier, même dans ses antagonismes. La guerre, froide alors, mettait aux prises des chiens, même des chiens chauds de fusil, qui préféraient se regarder en faïence.
Aujourd’hui, quand des dirigeants aux petits pieds ne se prennent pas pour Roosvelt ou Churchill alors qu’ils ne sont pas mieux lotis que le Roi Ubu, les chiens sous les traits notamment des terroristes, mordent, par traitrise et à l’aveuglette. Et pour cause, la géopolitique internationale est l’œuvre d’acteurs dont la plupart flottent dans les empreintes de l’histoire, trop grandes pour eux. Se prenant pour César, quand il apparait bien clairement qu’ils sont davantage Bokassa. Aussi, s’y ballottent-ils !
C’est bien à une telle réalité que nous renvoient les évènements qui se sont produits en Russie, ce week-end, et mettant en scène la milice Wagner avec son chef l’innommable Prigojine et son vis-à-vis Vladimir Poutine, tous deux acteurs d’un western spaghetti au goût peu amène dont, à l’analyse, ils ne doivent pas eux-mêmes encore revenir.
Bien virevoltante, l’évolution des choses ce week-end en Russie aurait pu changer le cours de l’histoire de bien des pays comme la Syrie, la Centrafrique ou le Mali…Par effet domino, d’un jeu évanescent, mouvant, qui se joue sur un échiquier politique international totalement voué à l’incertitude, à l’absence de repères …