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Lutte contre la corruption dans la commune de Sakété: Les mécanismes de dénonciation et de prévention expliqués

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Les écoliers et leurs encadreurs imprégnés des mécanismes de dénonciation  et de prévention de la corruption Les écoliers et leurs encadreurs imprégnés des mécanismes de dénonciation et de prévention de la corruption

Dans le cadre de sa campagne nationale de sensibilisation contre la corruption, le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc) a échangé avec les populations de la commune de Sakété notamment les jeunes. Par cette démarche, l’institution entend informer, former et responsabiliser tous les segments de la société béninoise, dans une dynamique inclusive et durable.

Par   Isidore GOZO, le 17 avr. 2025 à 07h15 Durée 2 min.
#lutte contre la corruption

Des séances d’échanges ont été tenues à l’École primaire publique Odanyogoun ainsi qu’au Centre des Jeunes et des Loisirs dans la commune de Sakété, dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation contre la corruption du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc).

Les écoliers et encadreurs de l’École primaire publique Odanyogoun n’étaient pas loin d’en savoir beaucoup sur les notions liées à la corruption. La délégation du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc) a tôt fait de s’en rendre compte à travers les enrichissants échanges ayant marqué la séance. C’est avec enthousiasme qu’ils ont accueilli les équipes du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. Ils en sortent bien édifiés et ont su renforcer leur compréhension et engagement.

D’entrée de jeu, Dr Olivier-Charles Attindéhou, secrétaire général du Hcpc, a mis en relief les racines profondes de la corruption dans la société béninoise. Ce fléau, selon lui, est l’un des principaux obstacles à l’amélioration des conditions de vie, notamment en matière d’infrastructures scolaires, de traitement salarial et de services publics essentiels. Si ailleurs, le phénomène a pu être endigué, il espère également qu’un redressement est possible si une volonté collective s’affirme sur la durée.

« Corrompre, c’est détruire », relève-t-il, tout en invitant les participants à prendre conscience de la portée de chaque acte illégal, aussi anodin puisse-t-il paraître. Il a annoncé, avec espoir, l’imminente adoption d’une loi relative à la protection des lanceurs d’alertes au Bénin, soulignant que dénoncer la corruption est désormais un devoir citoyen, encadré par l’État.

Le Centre des Jeunes et des Loisirs de Sakété a servi par la suite de lieu de ralliement aux responsables d’organisations de la société civile, groupements de femmes, associations de jeunes, d’artisans ainsi qu’aux élus locaux et leaders d’opinion pour cette campagne de sensibilisation des forces vives du pays contre la corruption.

Les échanges avec les participants ont permis aux uns et aux autres de soulever diverses préoccupations relatives aux pratiques électorales douteuses, aux lenteurs administratives, au favoritisme et à l'absence de transparence dans le traitement de certains dossiers.

Des préoccupations auxquelles ont donné réponses Dr Olivier-Charles Attindéhou et Étienne Badou, Chef Service Etudes, Formation et Suivi-évaluation. Les mécanismes de dénonciation et de prévention de la corruption ont été portés à la connaissance des participants.

Les élus locaux ont été invités à devenir les relais de la sensibilisation au sein de leurs communautés. « Vous êtes les relais naturels de la gouvernance locale, les ambassadeurs de l’intégrité dans nos quartiers», a déclaré le secrétaire général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption, rappelant la responsabilité collective dans la consolidation de l’État de droit.

Par ailleurs, leur attention a été attirée sur la nécessité de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques, en vue d’une gouvernance exemplaire, orientée vers la satisfaction des besoins des citoyens et la préservation des intérêts des générations futures.