La Nation Bénin...
Dans
le cadre de sa campagne nationale de sensibilisation contre la corruption, le
Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc) a échangé avec les
populations de la commune de Sakété notamment les jeunes. Par cette démarche,
l’institution entend informer, former et responsabiliser tous les segments de
la société béninoise, dans une dynamique inclusive et durable.
Des
séances d’échanges ont été tenues à l’École primaire publique Odanyogoun ainsi
qu’au Centre des Jeunes et des Loisirs dans la commune de Sakété, dans le cadre
de la campagne nationale de sensibilisation contre la corruption du
Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc).
Les
écoliers et encadreurs de l’École primaire publique Odanyogoun n’étaient pas
loin d’en savoir beaucoup sur les notions liées à la corruption. La délégation
du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (Hcpc) a tôt fait de s’en
rendre compte à travers les enrichissants échanges ayant marqué la séance.
C’est avec enthousiasme qu’ils ont accueilli les équipes du Haut-Commissariat à
la Prévention de la Corruption. Ils en sortent bien édifiés et ont su renforcer
leur compréhension et engagement.
D’entrée
de jeu, Dr Olivier-Charles Attindéhou, secrétaire général du Hcpc, a mis en
relief les racines profondes de la corruption dans la société béninoise. Ce
fléau, selon lui, est l’un des principaux obstacles à l’amélioration des
conditions de vie, notamment en matière d’infrastructures scolaires, de
traitement salarial et de services publics essentiels. Si ailleurs, le
phénomène a pu être endigué, il espère également qu’un redressement est
possible si une volonté collective s’affirme sur la durée.
«
Corrompre, c’est détruire », relève-t-il, tout en invitant les participants à
prendre conscience de la portée de chaque acte illégal, aussi anodin
puisse-t-il paraître. Il a annoncé, avec espoir, l’imminente adoption d’une loi
relative à la protection des lanceurs d’alertes au Bénin, soulignant que
dénoncer la corruption est désormais un devoir citoyen, encadré par l’État.
Le
Centre des Jeunes et des Loisirs de Sakété a servi par la suite de lieu de
ralliement aux responsables d’organisations de la société civile, groupements
de femmes, associations de jeunes, d’artisans ainsi qu’aux élus locaux et
leaders d’opinion pour cette campagne de sensibilisation des forces vives du
pays contre la corruption.
Les
échanges avec les participants ont permis aux uns et aux autres de soulever
diverses préoccupations relatives aux pratiques électorales douteuses, aux
lenteurs administratives, au favoritisme et à l'absence de transparence dans le
traitement de certains dossiers.
Des
préoccupations auxquelles ont donné réponses Dr Olivier-Charles Attindéhou et
Étienne Badou, Chef Service Etudes, Formation et Suivi-évaluation. Les
mécanismes de dénonciation et de prévention de la corruption ont été portés à
la connaissance des participants.
Les
élus locaux ont été invités à devenir les relais de la sensibilisation au sein
de leurs communautés. « Vous êtes les relais naturels de la gouvernance locale,
les ambassadeurs de l’intégrité dans nos quartiers», a déclaré le secrétaire
général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption, rappelant la
responsabilité collective dans la consolidation de l’État de droit.
Par ailleurs, leur attention a été attirée sur la nécessité de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques, en vue d’une gouvernance exemplaire, orientée vers la satisfaction des besoins des citoyens et la préservation des intérêts des générations futures.