La Nation Bénin...
Le journalisme de vérification ou le
fact-checking a de beaux jours devant lui dans l’univers de la presse
béninoise. Le projet « Liste Rouge », initiative visant à lutter contre la
désinformation au Bénin, a été lancé, mardi 9 janvier dernier à Abomey-Calavi,
par les membres de l’Organisation non gouvernementale Bénin Check.
La vérification des faits connaît une embellie
avec le projet « Liste Rouge » porté par l’Organisation non gouvernementale
Bénin Check. Son lancement a donné lieu à un état des lieux du fact-checking au
Bénin et des perspectives pour une lutte opérante contre les fake news.
"Liste Rouge" entend combattre
efficacement la désinformation en permettant au public d'identifier et d'éviter
les sources d'information trompeuses. Grâce à cette initiative, Bénin Check
aspire également à mettre en lumière les plateformes qui ont un impact positif
sur l'espace public béninois.
L’initiative consiste à établir une base de
données des sources d'information disponibles en ligne (sites web, Facebook et
Twitter).
Selon Dèlofon Toussaint Houétohossou, président
de Bénin Check, la méthodologie de mise en place de cet outil qui portera
également le nom « Liste Rouge» est basée sur des principes transparents. «Une
équipe de fact-checkers se chargera de vérifier les informations publiées sur
les plateformes numériques reconnues comme étant basées au Bénin ou couvrant
l’actualité béninoise. Dans le processus de vérification, l’auteur de
l’information sera contacté. Si l’inexactitude de l’information est prouvée, il
sera invité à procéder à une rectification sur son canal de diffusion »,
explique-t-il.
La "Liste Rouge" regroupera les
sources en trois catégories distinctes.
« Nous aurons les catégories :
"Crédible" pour les sources n'ayant diffusé aucune fausse information
prouvée, "Peu crédible" pour celles ayant rectifié jusqu'à trois
fausses informations, et enfin, "Non crédible" pour celles ayant
refusé de corriger une fausse information prouvée », détaille le président de
Bénin Check qui ajoute qu’il y aura également dans la base de données, les
liens des articles vérifiés et ceux des articles en vérification.
Dèlofon Houétohossou rassure quant à la
qualification des ressources humaines disponibles pour la mise en œuvre du
projet. La plupart des membres fondateurs de Bénin Check sont des journalistes
ayant reçu de formation sur les techniques de vérification de faits au Centre
d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).
Sur la question du financement, Bénin Check,
note-t-il, n'acceptera aucun financement en provenance des structures
susceptibles d’influencer sa ligne éditoriale. «Nous comptons pour le moment
uniquement sur les cotisations des membres et des contributions volontaires »,
souligne-t-il.
Le projet « Liste Rouge » est porté par l’Organisation non gouvernementale Bénin Check