La Nation Bénin...
Des acteurs de la société civile et des agents
en charge de la sécurité dans l’espace ouest africain prennent part à un
atelier de renforcement de compétences et d’échange d’informations sur la
prévention et la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent, le
terrorisme et la prolifération des armes légères, du 5 au 9 février à Cotonou.
Les travaux de l’atelier de formation sur la
prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et de la prolifération
des armes légères au Sahel et dans les pays côtiers d’Afrique de l’ouest ont
été ouverts, ce lundi, par Abasse Olossoumaré, directeur de cabinet du ministre
de l’Intérieur. Cette session de formation se justifie, selon lui, par la
nécessité d’une compréhension commune des enjeux auxquels les pays font face
pour prévenir et lutter efficacement contre les phénomènes criminels qui perturbent
la quiétude de la sous-région. Il s’agira au cours de cette session d’améliorer
les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité
et les acteurs de la société civile en matière de prévention et de lutte contre
le terrorisme, l’extrémisme violent et la prolifération, le détournement et le
trafic d’armes légères dans les sept pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le
Bénin, le Togo, le Ghana, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, et la Côte
d’Ivoire. A en croire Ichijo Motonobu, chargé d’affaires de l’Ambassade du
Japon au Bénin, la prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et
de la prolifération des armes légères devient un impératif pour chaque pays
dans cette région. C’est pourquoi, soutient-il, le Japon a accordé, depuis
2008, au Pnud et au Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix, un
appui financier d’un montant total de 9,5 millions de dollar américain. Ce
projet prévoit le développement des capacités, la formation de formateurs et
l’échange d’expériences. Le lieutenant-colonnel Urakami Norihisa, enseignant à
l’Académie nationale de défense du Japon est le facilitateur de cette session
de formation qui réunit de multiples acteurs à Cotonou, dans la perspective
d’une synergie d’actions pour endiguer le mal. « Il va vous éclairer du point
de vue des études psychologiques, le mécanisme par lequel l’extrémisme violent
se répand à travers différentes communautés en Afrique de l’Ouest », a indiqué
Ichijo Motonobu, chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon au Bénin. Selon le
directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, cette formation cadre avec la
vision du gouvernement qui a opté pour un renforcement de la sécurité
intérieure et la défense du territoire national par une protection adéquate des
personnes et de leurs biens. « Le terrorisme et l’extrémisme violent ont dans
certaines parties de notre région des conséquences dévastatrices sur les
communautés. Au cours des 15 dernières années, le nombre de décès liés au
terrorisme a augmenté de 2000 % dans la seule région du Sahel. Selon l’Indice
mondial du terrorisme, environ 22 074 personnes ont été tuées dans les attaques
terroristes entre 2007 et 2022 », a souligné Christine Churcher, ambassadrice
de la République du Ghana près le Bénin. Richard Addo Gyane, commandant du
Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix (Kaiptc), assure que la
multiplication des incidents liés au terrorisme dans la région exige une
attention immédiate et des efforts concertés. L’atelier de Cotonou s’inscrit
dans ce cadre.
Améliorer les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité et les acteurs de la société civile en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme