La Nation Bénin...
Des responsables des partis politiques Mouvement
des élites engagées pour l’émancipation du Bénin et Renaissance nationale sont
allés, mardi 9 avril, au cabinet du chef de l’Etat avec qui ils ont eu des
échanges.
Va-t-on
vers la création d’un creuset des partis de la mouvance présidentielle ? En
tout cas, c’est l’heure des tractations politiques dans la droite ligne des
prochaines échéances électorales. Du moins, au niveau de la mouvance
présidentielle, les petits plats sont mis dans les grands pour que les
résultats lors des élections législatives, communales et présidentielle prévues
pour 2026 comblent les attentes. Surtout avec le code électoral modifié qui, du
reste, est plus contraignant et impose aux formations politiques une
organisation interne parfaite pour rallier le maximum d’électeurs à leur cause.
Depuis
ce mardi 9 avril, les partis politiques membres de la mouvance présidentielle
sont successivement reçus en audience par Patrice Talon, chef de l’Etat. Pour
cette journée, ce sont les partis Mouvement des élites engagées pour
l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) et Renaissance nationale (Rn) qui ont été
reçus par le patron de la mouvance. Selon la présidence de la République, les
délégations conduites respectivement par Jacques Ayadji et Claudine Prudencio
ont discuté avec leur hôte sur des sujets majeurs liés à l’actualité nationale.
La coordination de l’action gouvernementale au sein de la majorité
présidentielle, le bien-fondé du code électoral, les rapports des partis
politiques Mouvement des élites engagée pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin)
et Renaissance nationale (Rn) avec les autres formations de la mouvance
présidentielle et la préparation des prochaines échéances électorales étaient
au cœur des échanges.
Selon
les formations politiques, cette audience est la bienvenue car elle permet
d’avoir des discussions directes avec le chef de l’Etat et de se repositionner
dans l’arène politique. Puisque ces partis politiques ne sont pas représentés à
l’Assemblée nationale, les échanges avec le chef de la mouvance présidentielle
leur ont permis de cerner davantage les contours du code électoral modifié et
ce qui est attendu d'eux.
«
Le chef de l’Etat a reconnu ce que Moele-Bénin fait à ses côtés depuis 2018. Il
a aussi dit sa satisfaction par rapport à ce que nous avons comme mosaïque de
la majorité présidentielle qui l’accompagne », a fait savoir Jacques Ayadji,
président de Moele-Bénin, à la sortie de cette audience. Il en profite pour
réaffirmer la soumission de sa formation politique aux principes et règles
démocratiques en vigueur. « A Moele-Bénin, nous sommes un parti républicain qui
est respectueux des lois et des institutions de la République. Si le corpus
institutionnel ou législatif du Bénin conduit à un autre code électoral, nous
ne pouvons que le respecter », a-t-il indiqué.
Mêmes
règles pour tous
Tous
les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, sont
soumis au code électoral modifié qui semble élever le niveau des enjeux. La
mouvance se prépare donc à relever le défi qui se pose. « Tous les partis
politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, ont la possibilité
d’avoir un candidat à l’élection présidentielle de 2026. Cela montre que ce
code est inclusif parce que l’inclusion, c’est que toutes les tendances soient
représentées », avait clarifié Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général
adjoint et porte-parole du gouvernement, lors d’une sortie médiatique au
lendemain du vote de ce code. C’était une manière pour lui de rassurer sur le
fait que la loi n’est dirigée contre aucun parti politique. « L’inclusion, ce
n’est pas que tous ceux qui ont envie d’être candidats, soient candidats.
Depuis 1996, on a toujours eu des gens qui avaient envie d’être candidats et
qui ont déposé leurs dossiers mais après le folklore, on constate qu’ils ne
remplissent pas les conditions substantielles... Donc on peut avoir envie
d’être candidat sans remplir les conditions d’être candidat », avait ajouté le
porte-parole.