La Nation Bénin...
La
réforme engagée par le gouvernement dans le secteur des médias était en débat,
ce jeudi 4 juillet, au Parlement dans le cadre du contrôle de l’action
gouvernementale. La ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam
Soulé Zoumarou, a rassuré les députés des avancées de la réforme inscrite en
lettres d’or dans le Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026.
Les
députés en savent désormais un peu plus sur le niveau d’évolution de la réforme
dans le secteur des médias. Le dossier était en débat ce jeudi au Parlement à
la faveur d’une question orale avec débat posée par la députée Baké Goro
Chabi. Selon la ministre de la
Digitalisation et du Numérique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, la réforme
relative à la modernisation des cadres règlementaire et institutionnel de
l’audiovisuel et de la communication vise à contribuer au renforcement du
paysage audiovisuel en mettant en place un cadre réglementaire et
institutionnel adéquat pour le développement d’une presse plurielle, moderne,
responsable et durable. La mise en œuvre de la réforme est bien avancée, assure
Aurélie Adam Soulé Zoumarou. L’autorité ministérielle cite quelques actions
déjà réalisées. Il s'agit de l’élaboration du projet de loi portant Code de la
publicité et ses textes d’application qui va permettre d’assurer une bonne
organisation du secteur publicitaire; l’élaboration des textes d’application de
la loi sur la radiodiffusion numérique, pour renforcer le dispositif
règlementaire relatif à l’exploitation de la télévision numérique au Bénin à la
suite du lancement officiel de la Télévision numérique terrestre (Tnt) et des
actions mises en oeuvre par le gouvernement pour une large adoption de la Tnt,
notamment les exonérations de droits et taxes et les subventions sur les kits.
La ministre insiste aussi sur l’état des lieux et de l'élaboration d’un cadre
de gestion des radios communautaires et des radios rurales du Bénin, un outil
indispensable pour une réorganisation de ces radios et leur bon fonctionnement.
La mise en œuvre de la réforme, assure la ministre, se poursuit cette année
avec la réalisation d'activités de vulgarisation du cadre de gestion des radios
rurales et communautaires et l’assistance au renforcement du cadre
institutionnel et de gouvernance administrative et financière des radios
rurales et communautaires.
En
plus de la réforme des médias prévue au Pag, le chef de l’Etat a instruit la
Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), de proposer une
réforme pour une thérapie d’envergure aux maux qui minent le secteur des médias
en vue de favoriser l’avènement de véritables entreprises de presse dans
lesquelles les professionnels des médias bénéficient de conditions de vie
décentes. Une large consultation des acteurs des médias a été faite par la
Haac. Ce qui a permis de formuler les grands axes de la réforme en lien avec
les problèmes et défis du secteur des
médias.
Bonnes
perspectives
Le gouvernement est convaincu que l’amélioration des conditions de vie des professionnels des médias est tributaire des réalités économiques et financières des organes qui les emploient. C’est fort de cela que la création de véritables entreprises de presse a été identifiée comme le principal centre d’intérêt de la réforme des médias. “Si les entreprises de presse se portent bien, il en sera de même pour les employés de presse, c’est à dire les femmes et les hommes des médias”, a souligné l’autorité ministérielle. La mise en place d’entreprises de presse viables et prospères nécessite un changement de paradigme dans la philosophie et la logique qui sous-tendent la création des organes de presse au Bénin.
Les
dispositions sont en cours en vue de la finalisation des textes sur la
communication publicitaire d’autant que la publicité est une source de revenus
substantiels pour les entreprises de presse, a souligné la ministre. Le
ministère du Numérique et de la Digitalisation entend poursuivre, en marge de
la réforme, la vulgarisation du cadre de gestion des radios rurales locales et
des radios communautaires du Bénin, la formation des acteurs, l’accompagnement
à la gestion financière et comptable pour leur permettre d’être des entreprises
de presse viables et prospères.
Aurélie
Adam Soulé Zoumarou a répondu à plusieurs autres préoccupations des députés
relatives à celui qui peut être considéré comme journaliste, les avantages de
la carte de presse et les procédures de recrutement dans les médias du service
public en l’occurrence la Société de radiodiffusion et télévision du Bénin
(Srtb, ex-Ortb) et l’Office national
d’imprimerie et de presse qui édite le quotidien national d’information La
Nation.
L’auteure
de la question, la députée Baké Chabi Goro s’est dit satisfaite des éléments de
réponse apportés par la ministre. Elle a surtout plaidé pour l’effectivité du
soutien du gouvernement aux entreprises de presse. Plusieurs autres députés ont
déploré, pour leur part, le défaut d’un bon management au sein des entreprises
de presse privée et plaidé pour une fiscalité souple au profit des entreprises
de presse sans oublier le renforcement des associations faitières des
journalistes au Bénin pour l’atteinte des objectifs de la réforme.
La ministre du Numérique et de la Digitalisation répondant aux préoccupations des élus du peuple