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Professions médicales et paramédicales de santé humaine: La carte de la fermeté du gouvernement

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Benjamin Hounkpatin Benjamin Hounkpatin

Une seule préoccupation de fond a été soulevée lors de l’examen du projet de loi. Elle est relative à l’interdiction faite depuis 2018 aux agents de santé du secteur public, à moins de démissionner de la fonction publique, d’ouvrir des cabinets médicaux privés ou d’intervenir dans les cliniques privées, à l’exception des anesthésistes-réanimateurs à qui une certaine dérogation est accordée. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 17 janv. 2025 à 05h19 Durée 1 min.
#examen du projet de loi #Amélioration des soins de santé

La députée Hélène Olossoumaï est revenue sur la problématique hier pour plaider la levée de cette suspension afin de faciliter l’accès aux soins de qualité aux populations surtout  celles des zones reculées. Sur le sujet, le ministre de la Santé a été on ne peut plus clair. Pas question pour le moment d’ouvrir la vanne pour aller au-delà des anesthésistes-réanimateurs autorisés à exercer en clientèle privée suivant des conditions bien spécifiques mais pas à ouvrir des établissements privés. « Nous ne sommes pas encore suffisamment mûrs pour ouvrir la vanne. Si nous l’ouvrons, nous allons encore souffrir de ce quelque chose que nous avons fait d’extraordinaire et pour lequel les pays environnants nous envient et veulent copier le modèle béninois », a expliqué avec fermeté l’autorité ministérielle. Le gouvernement, à l’en croire, a pris des mesures pour évoluer progressivement afin de satisfaire la demande d’exercice en clientèle privée de ces professionnels de santé qui sont dans le public. Il s’agit notamment de la mise en place des conditions pour que l’exercice en clientèle privée au sein de l’établissement public puisse être une réalité. Les textes sont déjà élaborés, a informé Benjamin Hounkpatin. Selon lui, le gouvernement veillera en son temps au respect strict des prescriptions et engagements en matière d’installation et d’exercice en clientèle privée au sein des établissements sanitaires publics. Le ministre motive le choix des formations sanitaires publiques par le fait qu’elles ont  aujourd’hui les plateaux techniques les plus performants au Bénin au regard des investissements en cours dans le secteur. « On verra après à l’exercice si la conscience et les mœurs ont évolué suffisamment pour qu’on puisse s’autoriser à ouvrir la vanne aux autres corps du secteur de la santé en dehors des anesthésistes- réanimateurs », a conclu Benjamin Hounkpatin.