La cinquième édition du programme de formation d’Amnesty international Bénin, sur la rédaction de recours contre les violations des droits de l’homme, a réuni une vingtaine de jeunes béninois venus de tous les départements du pays. Ce moment de renforcement de capacités vise à leur fournir les armes nécessaires pour la rédaction de recours contre les violations des droits de l’homme.
« La formation vise à former un certain nombre de jeunes de notre pays sur le mécanisme, notamment la saisine des institutions de protection des droits de l’homme aux niveaux national, régional et international afin d’éprouver les instruments juridiques que nous avons et de contribuer à améliorer l’environnement des droits humains dans notre pays », a expliqué Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d’Amnesty international Bénin, à l’ouverture des travaux.
Le thème retenu pour l’édition de cette année, est intitulé : « Les mécanismes de protection des droits humains comme derniers remparts face à l’arbitraire au sein des Etats ». La conférence inaugurale sur cette thématique a été animée par Dr Horace Adjolohoun, professeur de droits de l’homme et droit constitutionnel comparé à l’Université de Pretoria en Afrique du Sud. Le choix de la thématique, détaille Dieudonné Dagbéto, « vient à la suite de toutes les initiatives passées pour voir un peu comment cette formation, pour les mécanismes que nous avons, peut permettre aux individus de beaucoup plus voir leurs droits défendus et lutter contre l’arbitraire». Car, dit-il, il se pourrait que face à certaines situations, les dispositions au plan national n’arrivent plus à répondre convenablement aux attentes des plus faibles. Dans ces conditions, Amnesty international Bénin fournit les clés nécessaires pour ne pas être une victime silencieuse de l’arbitraire.
Cette formation est une occasion en or pour Urdniel Alokpo, étudiant en droit et bénéficiaire de la 5e édition, de se faire former, lui qui, dit-il, a toujours rêvé de saisir la Cour constitutionnelle sur les violations des droits humains dans son environnement. Mabourath Boubakari, elle, n’a pas comme objectif premier d’être une activiste en matière de formulation de recours sur des cas de violation, mais le fait d’acquérir ces connaissances lui permettra au moins, assure-t-elle, de formuler facilement un recours, si un jour elle voudrait saisir une institution de protection des droits de l’homme.
Ce renforcement de capacités a été assuré par le juriste Serge Agbodjan, et meublé de conférence-débat et de modules de formation théorique et pratique. Comme il est de coutume, le dispositif de suivi des bénéficiaires a été activé au terme de la formation. Cette année, tous les bénéficiaires, de la première à la cinquième édition, ont été conviés pour évaluer les résultats globaux du programme.
« La particularité de cette année, c’est qu’à la troisième journée, nous aurons un échange avec tous les alumni de la formation. Nous allons mettre ensemble les participants des quatre premières éditions et ceux de cette année, pour évaluer tout cet investissement que nous avons fait au cours des cinq années », a précisé le directeur exécutif d’Amnesty international Bénin?