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Rencontre mensuelle du “Chant d’oiseau”: “Précarité exponentielle” et bonne gouvernance au cœur des échanges

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Judes Lodjou, membre de «Les Démocrates » et Jacques Ayadji, président de Moele Bénin Judes Lodjou, membre de «Les Démocrates » et Jacques Ayadji, président de Moele Bénin

L’Institut des artisans de justice et de paix a tenu, vendredi dernier, sa rencontre mensuelle. Pendant près de trois heures, panélistes, organisateurs et participants ont présenté leur conception de la précarité et de la bonne gouvernance. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 19 mai 2025 à 07h45 Durée 3 min.
#bonne gouvernance

« L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels liés à la précarité exponentielle ». C’est le thème autour duquel s’est déroulée la rencontre mensuelle organisée, vendredi dernier au Centre de recherche et de formation « Chant d’oiseau » par l’Institut des artisans et de paix (Iajp). Jacques Ayadji, président du parti Mouvement des élites engagées pour l’émancipation (Moele Bénin), Judes Lodjou, ancien député, membre du parti «Les Démocrates » et Ralmeg Gandaho, juriste spécialisé en gouvernance publique et droits humains et acteur de la société civile, étaient les panélistes qui ont abordé le thème sous divers angles.

A l’entame des discussions, le père Arnaud Éric Aguénounon, directeur de l’Institut, a expliqué le lien entre ce thème et les réalités constatées sur le terrain. Il a également fait savoir qu’après avoir fait des missions dans plus de 200 établissements scolaires catholiques du pays, l’Institut a observé une précarité multiforme dans plusieurs localités. A son avis, cette situation appelle à une introspection collective sur la manière de gouverner et de gérer les priorités nationales. «Les rencontres mensuelles ne constituent pas des séances dogmatiques ni un compte-rendu de conférences épiscopales. Ce sont des rencontres d’échanges. L’Eglise crée l’espace de discussion de façon désintéressée avec la ferme conviction que la paix et la démocratie sont possibles dans notre pays », a ajouté le prêtre directeur.

Mais le thème ne reçoit pas l’assentiment de Jacques Ayadji. « Le thème pose problème parce que ce thème annonce de façon péremptoire un défi, c’est-à-dire présente la précarité comme une mauvaise chose à laquelle il faut trouver une réponse. Et la réponse, selon le concepteur du thème, c’est la bonne gouvernance », déclare le président de Moele Bénin tout en indiquant que « la précarité n’est pas une mauvaise chose ». A travers des exemples concrets, il a illustré sa position. Il poursuit en développant que la bonne gouvernance est une nécessité orientée vers tout le monde et non vers les gouvernants seuls. Il appelle à des actions individuelles et collectives pour que la bonne gouvernance soit une réalité.

« Gouverner n’est pas facile. Bien gouverner, c’est ce que nous recherchons… En tant que citoyens, nous avons des devoirs. Mais le pouvoir central a le devoir de nous assurer  la liberté, l’éducation, la santé, etc. D’où la nécessité de la bonne gouvernance », a fait savoir, pour sa part, Jude Lodjou qui insiste que la bonne gouvernance devrait être une exigence première pour les gouvernants.

Quant à Ralmeg Gandaho, il est resté attaché aux principes des organisations internationales qui peuvent créer les conditions d’une bonne gouvernance. « Il faut s’approprier les principes de l’Onu pour mieux réussir », a fait comprendre l’acteur de la société civile.