La Nation Bénin...
Après
quatre jours, les travaux du séminaire sur la fonction juridictionnelle de la
Haute cour de justice se sont achevés. Les participants ont pris des
résolutions encourageantes, jeudi 31 octobre dernier à Grand-Popo en présence
de la professeure Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de justice.
Les
acteurs du système judiciaire présents à la rencontre ont évalué les matériaux
nécessaires à l'opérationnalisation du fonctionnement juridictionnel de la
Haute cour de justice. Au cours des travaux en ateliers comme en plénière, ils
ont pu identifier les pistes d'activation du fonctionnement juridictionnel de
la Haute cour de justice en vue de renforcer l’ancrage institutionnel et
d’améliorer la visibilité de l’institution.
Il
n’est un secret pour personne que depuis l'aviènement du renouveau
démocratique, les hautes cours de justice et assimilées sont apparues comme une
innovation majeure dans la marche contre l'irresponsabilité du monarque,
longtemps déifié et considéré comme ne pouvant pas commettre d’erreurs.
Cependant, rassurent les autorités de la Hcj du Bénin, avec le nouveau
constitutionnalisme africain, le contrôle juridictionnel des fonctions
politiques est devenu une préoccupation importante pour la démocratie, l'Etat
de droit et la bonne gouvernance.
Après
l’évaluation du mal à Grand-Popo, les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée
nationale pour une véritable mise en œuvre de la responsabilité pénale du
président de la République et des ministres pour les infractions commises dans
le cadre de leurs fonctions. Les participants ont mis le doigt sur les blocages
et proposé le remède adéquat. Et à la présidente Dandi Gnamou de parler
d’« une lueur d’espoir qui lui permet d’entrevoir une activation
possible de la fonction juridictionnelle de la Haute cour de justice ».
Cette lueur d’espoir, reconnait-elle, est née grâce aux efforts conjugués et
aux contributions à cette œuvre collective pour la consolidation de l’Etat de
droit et de la bonne gouvernance. C’est dire que les travaux de Grand-Popo ont
grossi les traits de la singularité de la mission et de la complexité de la
tâche. L’effort est difficile mais, c'est dans l'effort que l'on trouve la
satisfaction et non dans la réussite.
Des
travaux en plénière et en ateliers, les principales conclusions comme indiquées
dans le rapport général, permettent d’espérer la tenue d’audiences
juridictionnelles, pour donner suite de droit aux plaintes dont elle est
saisie, se réjouit la présidente Dandi Gnamou. Elle fait observer que la Haute
cour de justice est une juridiction dont la mission est de juger.
Pour
Dandi Gnamou, les juges de la Hcj sont certes des juges particuliers, mais ils
sont aussi liés par « l’obligation de répondre à tout justiciable qui les
saisit en tant que juridiction, pour donner une réponse juridictionnelle à sa
question ». Car, soutient-elle, une juridiction n’existe que lorsqu’elle
rend des décisions■