Rentrée académique à l’Uac : L’année 2025-2026 placée sous le signe de l’avenir

Le recteur Charlemagne Igué a appelé la communauté universitaire à un engagement collectif pour relever les défis de l’heure. Entre reconquête de la confiance du public et mobilisation de ressources propres, l’Uac veut consolider ses acquis et s’affirmer comme une université d’excellence, ouverte sur le monde et connectée aux réalités de l’emploi. Mobilisés lors de la rentrée solennelle, enseignants, étudiants, chercheurs, personnels administratifs et partenaires extérieurs s’y sont engagés. L’année 2025-2026, première du mandat de la nouvelle équipe rectorale conduite par le professeur Charlemagne Igué, est placée « sous le signe de l’avenir». A dessein, le recteur insistera sur la nécessité de conjuguer mémoire et projection. « Cette année académique est celle de la mémoire et de la projection. Elle nous oblige à penser l’institution que nous avons héritée et celle que nous devons léguer aux générations futures », a déclaré Charlemagne Igué, rendant hommage aux anciens recteurs, doyens et bâtisseurs de l’institution.

Deux défis majeurs

Le recteur a identifié deux priorités pour son équipe : la reconquête de la confiance érodée de la société et la mobilisation de ressources propres.

Face à la stagnation des subventions publiques et la baisse des ressources internes, il a invité la communauté universitaire à l’innovation et à la créativité financière. « Nous devons préserver nos acquis et continuer d’innover, afin de faire de l’Université d’Abomey-Calavi une université de référence de tout point de vue », a-t-il affirmé. Cet appel à la responsabilité s’adresse à l’ensemble des acteurs de la vie universitaire : enseignants, chercheurs, personnels administratifs et étudiants, chacun étant invité à contribuer à la vitalité de l’institution. S’adressant aux étudiants, le recteur Igué a rappelé qu’ils sont « la raison d’être » de l’Université. Il a réaffirmé l’engagement de son équipe à leur offrir une formation de qualité dans des conditions dignes, tout en les exhortant à donner le meilleur d’eux-mêmes. « C’est en vous que se défendent la promesse de l’avenir et le ferment de l’innovation. Nous travaillerons sans relâche à améliorer votre environnement d’apprentissage afin que vous puissiez tenir dans la compétition qu’impose le monde de votre temps », a-t-il déclaré.

L’Uac entend renforcer les liens entre la formation universitaire et le marché de l’emploi, en multipliant les passerelles avec le monde professionnel et l’entrepreneuriat. Pour Charlemagne Igué, l’université doit être « non seulement une maison de savoir, mais une école de vie et d’avenir ». Le recteur a rappelé la portée de la rentrée solennelle dans la tradition universitaire : un moment de « célébration de la pensée » et de communion entre générations du savoir. Cette cérémonie, a-t-il expliqué, symbolise l’alliance du passé, du présent et de l’avenir dans la quête du savoir. Elle permet également de renforcer le dialogue entre l’université et la société, en réunissant les autorités politiques, les institutions partenaires et le monde professionnel autour de la mission d’utilité publique de l’Uac.

« Le monde professionnel y vit l’assurance d’une formation connectée aux exigences d’un développement à visage humain», a souligné le recteur.

Hommage aux retraités

La cérémonie a aussi été marquée par un moment d’hommage aux enseignants et agents administratifs admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Charlemagne Igué a salué leur contribution à la construction et à la réputation de l’Université d’Abomey-Calavi, évoquant avec émotion le dévouement de ceux qui ont formé plusieurs générations de cadres, de chercheurs et de professeurs. «Plaise à Dieu de leur accorder santé et paix dans une heureuse retraite. L’Uac aura toujours besoin d’eux, pour leur expertise et leurs expériences, surtout en cette période de transition et de réforme », a-t-il ajouté. Sous le signe de l’avenir, cette rentrée se veut celle de la consolidation des acquis, de l’innovation pédagogique et de l’ouverture de l’université sur les défis contemporains du monde académique.