La Nation Bénin...
Après
une Assemblée générale ordinaire et extraordinaire, lundi 16 septembre dernier à Parakou, les
producteurs d’anacarde du Bénin ont décidé de se mettre ensemble pour défendre
leurs intérêts. C’est suite à une fusion intervenue entre la Fédération
nationale des producteurs d’anacarde du Bénin (Fenapab) et l’Union nationale
des producteurs d’anacarde du Bénin (Unapab). A l’arrivée, c’est Sahadatou Atta
qui a été élue à la présidence du Conseil d’administration de la fédération
installée.
A
l’image des producteurs de la filière coton au Bénin, ceux de la filière
anacarde ont désormais leur organisation représentative. La mise en place de
cette faîtière et l’élection de ses responsables ont suivi un processus qui a
abouti à la tenue, ce lundi 16 septembre à Parakou, d’une assemblée générale
ordinaire et extraordinaire. Placé sous la supervision de la Chambre nationale
d’agriculture du Bénin (Cna-Bénin), l’évènement a réuni les délégués
mandataires des producteurs de la filière. Ils sont venus de toutes les
communes productrices d’anacarde du Bénin.
En
effet, l’installation d’une nouvelle faîtière nationale des producteurs
d’anacarde marque un pas dans la réorganisation de cette filière au Bénin. Au
nombre des difficultés auxquelles elle était confrontée par le passé, figurait
son manque d’organisation. Selon le directeur de la Législation rurale, de
l’Appui aux organisations professionnelles et à l’Entreprenariat agricole,
Abdel Rachid Nouhoun, représentant le ministre en charge de l’Agriculture, ces
assises se veulent une cérémonie de consécration d’un certain nombre de
décisions et d’efforts accomplis, depuis que le Conseil des ministres a acté la
restructuration des interprofessions au niveau des filières. « Le souci est de
voir comment procéder afin que le maximum d’acteurs puissent intégrer cette
organisation, pour décider librement de la destinée de la filière», fait-il
observer.
« La manière dont cette filière est gérée, exige qu’on procède autrement et qu’on se réorganise afin que les producteurs que vous êtes, puissent en vivre. C’est dans ce souci que le gouvernement a voulu, à l’instar de ce qui se passe au niveau de la filière coton, faire la même chose avec les producteurs d’anacarde au Bénin », a indiqué le président de la Cna-Bénin, Hermann Imali Djetta, expliquant le contexte de la création de cette faîtière. Il s’agit d’une réorganisation de la filière en une faîtière digne du nom. « En ce qui concerne cette filière, vous n’êtes pas sans savoir qu’au Bénin, elle est représentée par deux faîtières. Toutefois, il y a des producteurs qui ne sont ni dans l’une, ni dans l’autre», poursuit-il. « D’où, l’importance de la mise en place de la faîtière nationale d’anacarde », soutient-il. Après les étapes des villages et des quartiers, puis des communes, voilà donc le processus qui aborde sa phase nationale. « Pour régler ce problème lié à la présence de plusieurs faîtières au niveau de la filière anacarde, il a été décidé que nous tenions compte des deux majeures, la Fenapab et l’Unapab, sans oublier les producteurs qui ne font partie d’aucune des deux. Nous avons opté pour la fusion absorption», a expliqué le président de la Cna-Bénin.
Par
rapport à leur importance sur le terrain, informe le président Hermann Imali
Djetta, il a été décidé que, depuis le village jusqu’à la faîtière au niveau
national, en passant par la commune, les bureaux soient composés de 2/3 des
membres provenant de la Fenapab et de 1/3 des membres de l’Unapab». Abordant la
clé de répartition, s’agissant de la constitution du bureau, il précise : «
C’est ce qui a été arrêté et c’est ce que nous avions appliqué. Lors des
installations des bureaux au niveau des communes, ce sont trois personnes qui
ont été désignées pour représenter les producteurs d’anacarde à cette
assemblée, soit deux pour le compte de la Fenapab et un pour l’Unapab. Cela,
dans les communes où ces deux faîtières sont représentées. « Dans le bureau exécutif
de la faîtière nationale, nouvelle formule, nous aurons deux postes clés qui
reviendront à la Fenapab et un poste clé à l’Unapab », a-t-il également fait
remarquer.
Finalement, la faîtière aura « Fenapab » comme dénomination. Ainsi, à la fin du processus, on ne parlera plus de la Fenapab et de l’Unapab, encore moins de la naissance d’une nouvelle faîtière. « Nous avons fini avec cette manière de faire », a averti Hermann Imali Djetta. S’en suivra le même processus au niveau des autres acteurs de la filière, en dehors des producteurs. Ce qui conduira à la constitution de l’Association interprofessionnelle d’anacarde. Au terme des assises, c’est à Sahadatou Atta que la présidence du Conseil d’administration de la fédération a été confiée.
Abdoulaye
Madougou et Moussa Chabi Aboudou occupent respectivement les postes de
secrétaire et trésorier du bureau■