La Nation Bénin...
Le dossier de proposition de révision de
la Constitution a franchi désormais l’étape de la commission en charge des
Lois. Il a été étudié et adopté, ce mardi 27 février, par 17 voix pour et six
contre, apprend-on de sources parlementaires.
Tous les députés de l’Union progressiste (Up)
Le Renouveau et du Bloc républicain (Br), tous de la majorité présidentielle,
membres de cette commission technique permanente du Parlement, ont donné leur
accord au dossier de proposition de révision de la Constitution. Les
parlementaires qui ont voté contre ladite proposition de loi sont ceux de Les
Démocrates, parti de l’Opposition parlementaire. Après l’étape de la commission
en charge des Lois, les regards sont désormais tournés vers la plénière. Le rapport
adopté hier par la commission en charge des Lois sera programmé. Il sera
examiné en plénière suivant deux grandes étapes législatives. Il y a l’étape de
la prise en considération de la proposition de révision constitutionnelle.
Laquelle doit être votée à la majorité des trois quarts des membres composant
l’Assemblée nationale. Ainsi, pour que la proposition de loi constitutionnelle
de Assan Séïbou franchisse cette première phase, le dossier doit être adopté
par 82 députés au moins, c’est-à-dire les ¾ des 109 députés actuels de la 9e
législature. Vient ensuite la seconde étape. La proposition de révision ne sera
acquise qu’après avoir été approuvée par 88 députés au moins, équivalant à la
majorité des 4/5 des parlementaires. En cas d’échec lors du vote des 4/5, le
dossier sera passé au référendum afin de permettre au peuple de l’approuver ou
de le rejeter. « La révision n’est acquise qu’après avoir été approuvée par
référendum, sauf si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la
majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale »,
prévoit l’article 155 de la Constitution béninoise. « Aucune procédure de
révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à
l’intégrité du territoire. La forme républicaine et la laïcité de l’État ne
peuvent faire l’objet d’une révision », précise l’article 156. Il est utile de
préciser que sur les 109 députés que compte la 9e législature, 53 sont de l’Up
Le Renouveau ; 28 du Br et les 28 autres de Ld. Ce qui fait un effectif
numérique de 81 députés pour la majorité présidentielle contre 28 pour
l’opposition parlementaire. Ce qui nécessite forcément et tout au moins un
minimum de consensus entre les différents groupes parlementaires pour le
passage avec succès de la procédure de révision de la loi fondamentale au
Parlement. La proposition de loi a été introduite, le 26 janvier dernier, par
le député Assan Séibou, président du groupe parlementaire Br. Laquelle, faut-il
le rappeler, touche deux articles de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant
Constitution de la République du Bénin telle que modifiée par la loi n°2019-40
du 7 novembre 2019. Il s’agit des
articles 42 alinéa 2 et 153 de la loi fondamentale en vigueur. Elle vise notamment
à satisfaire aux principes de l’égalité et de légitimité des députés et maires
devant parrainer les candidats à l’élection présidentielle au Bénin tels que
ordonnés par la Cour constitutionnelle dans sa décision Dcc n°24-001 du 4
janvier 2024 ; à réorganiser l’ordre du calendrier électoral de sorte à
organiser l’élection présidentielle avant les législatives et communales dès
2026 et à renforcer la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux.
Passée l'étape de la Commission des lois, les élus du peuple...