Revue à mi-parcours du Pta 2025: Tonato appelle à accélérer l’exécution

A mi-parcours de l’année 2025, le ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du Développement durable, évalue les avancées de son plan annuel d’action. Lors de la revue technique tenue à Cotonou, le ministre José Tonato a insisté sur la nécessité de résultats concrets et visibles pour les citoyens, appelant à un second semestre plus réactif et mieux coordonné. « Il ne s’agit pas ici d’un rituel administratif. Il s’agit d’un outil de pilotage, de gouvernance, de réajustement. Une revue à mi-parcours doit permettre de redresser ce qui peut encore l’être, et d’amplifier ce qui fonctionne bien », a-t-il déclaré. Pour lui, l’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de rendre compte des performances atteintes, mais surtout de maintenir un rythme soutenu d’exécution pour garantir l’atteinte des objectifs annuels du ministère.

Au 30 juin 2025, les résultats d’exécution affichent une amélioration par rapport à la même période de l’année précédente. Le taux d’exécution physique du Pta s’élève à 41,57 %, contre 34,28 % en 2024. Le taux d’engagement est passé de 54,41% à 60,81 %, tandis que le taux d’ordonnancement atteint désormais 58,27 %, contre 53,85 % en 2024. « Ces chiffres sont le fruit d’un travail collectif. Ils montrent que nous sommes sur une pente ascendante », a salué le ministre Tonato, tout en appelant à la prudence : « Ces progrès, aussi louables soient-ils, restent en deçà de l’idéal. À mi-parcours, nous devrions être entre 60 % et 70 % pour respecter les jalons budgétaires. »

L’analyse des performances par programme révèle toutefois des disparités. Le programme “Villes et territoires durables”, qui regroupe une grande partie des projets d’infrastructures urbaines et d’aménagement du territoire, affiche un taux d’ordonnancement de 76,79 %. Un niveau jugé satisfaisant par le ministre, qui y voit le signe d’une bonne coordination entre les directions techniques et les agences de mise en œuvre.

Des contraintes à surmonter

Malgré les avancées, plusieurs contraintes ont été relevées au cours de la session. Le ministre José Tonato a pointé du doigt les lenteurs dans la mobilisation des financements extérieurs et les retards dans les procédures de passation de marchés. « Ce sont souvent les projets cofinancés qui souffrent le plus. Quand les ressources extérieures tardent à être mobilisées, l’exécution est plombée. Nous devons consommer rapidement nos crédits de contrepartie nationale pour débloquer les appuis des partenaires », a-t-il insisté. Autre point d’alerte, les contre-performances observées dans le programme de pilotage et soutien aux services. Ce volet, pourtant central dans l’organisation du ministère, peine à atteindre les cibles fixées. Le ministre a appelé à une meilleure anticipation dans les processus administratifs.

La revue a permis d’identifier les points d’ajustement pour améliorer l’exécution du Pta dans les six mois à venir. Un accent sera mis sur l’accélération des procédures de dépenses, la qualité de la maîtrise d’ouvrage publique, la coordination entre les structures centrales et déconcentrées, ainsi que le suivi-évaluation des projets. Le ministre a également appelé à une veille constante sur les engagements pris vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. « Les retards dans nos décaissements pénalisent non seulement les projets, mais aussi notre crédibilité », a-t-il souligné. José Tonato a renouvelé sa confiance à ses équipes tout en les invitant à maintenir le cap.