La Nation Bénin...
Plusieurs
réformes sont menées par le gouvernement pour donner au secteur de la santé
l’embellie requise pour assurer des soins de qualité aux patients. Benjamin
Hounkpatin, ministre de la Santé, a présenté le tableau clinique de son
département, un peu plus de huit ans après l’avènement du régime de la Rupture.
Les
hôpitaux et centres de santé au Bénin vont mieux. En huit années de gestion du
pouvoir d’Etat, la gouvernance globale du secteur de la santé s’est beaucoup
améliorée. Les établissements de santé ont bénéficié de nombreux équipements et infrastructures. Les
ressources humaines ont été renforcées et leur formation accentuée. La santé
communautaire a été initiée et produit des résultats satisfaisants. En ce qui
concerne la qualité de l’offre de soins, elle a été rehaussée avec plus
d’assurance pour les patients qui y ont de plus en plus facilement accès. C’est
le point fait par le professeur Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé,
jeudi 19 septembre dernier.
En
matière de gouvernance du secteur, il a fallu passer un coup d’éponge pour
laisser dans les établissements de santé publics et privés seulement des agents
aux compétences avérées. « Le gouvernement a fermé les structures
sanitaires illégales et les auteurs déférés devant les tribunaux… Le secteur
privé est assaini mais c’est une lutte de tous les jours », informe le
ministre.
Pour
relancer le secteur, ces huit dernières années, plus de 22 milliards F Cfa ont
été injectés pour la prise en charge à titre gratuit de certaines prestations
offertes aux patients. Il s’agit entre autres du paludisme, de la césarienne,
etc.
Toujours
dans la dynamique de l’amélioration constante des prestations dans le secteur
de la santé, plusieurs centres de santé et hôpitaux ont été réhabilités. Les
équipements dans ces hôpitaux ont été aussi renforcés. C’est le cas par exemple
du scanner 62 barrettes et de l’Irm qui relèvent le niveau du plateau
sanitaire. Mieux, des médecins ont été mis au service de 113 centres de santé
d’arrondissement. De la même manière, une cinquantaine d’ambulances sont
acquises et déployées sur le terrain.
Du
côté des ressources humaines, plus de 2800 agents dont environ 500 médecins ont
été recrutés. Ce qui ne peut qu’améliorer les prestations. A ces recrutements,
s’ajoutent les relais communautaires qui sont déployés en appui au corps
médical pour aider les ménages à prendre les bonnes décisions.
Avec
toutes ces mesures, la qualité et le niveau des prestations se sont accrus.
« On ne pouvait pas croire qu’il était possible de faire une chirurgie à
cœur ouvert. Mais aujourd’hui, c’est le cas au Bénin », se réjouit le
ministre Benjamin Hounkpatin. Il a aussi expliqué la stratégie mise en œuvre
par le gouvernement pour que les capacités des médecins béninois soient
renforcées dans certaines spécialités sensibles comme la chirurgie cardiaque.
« Le Chic est une fierté. Quand on voit les installations, on se demande si on est bien au Bénin ». Le ministre de la Santé n’a pu cacher sa joie à propos de la technologie très avancée mise en œuvre au niveau du Centre hospitalier international de Calavi (Chic).
En
effet, avant la fin de cette année, ce joyau comblera le monde médical béninois
à la grande satisfaction des populations, en particulier des patients. Le
Centre hospitalier et universitaire de référence d’Abomey-Calavi, construit sur
16 hectares et qui dispose de 436 lits, verra le développement des activités
médicales et chirurgicales spécialisées à travers dix pôles. Le projet vise à
améliorer les capacités et les offres de soins aux populations béninoises,
réduire le coût des évacuations sanitaires en proposant au Bénin, des soins et
prestations aux normes internationales.
La
question de la qualité des soins de santé offerts aux populations a aussi été
évoquée. Le ministre rassure des dispositions qui sont prises dans ce sens. En
fait, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) a mis en place
désormais un dispositif efficace et bien organisé pour l’évaluation et le
contrôle périodiques des près de 3000 établissements sanitaires de premier
contact et établissements hospitaliers installés dans tous les coins et recoins
du pays. Grâce à ce dispositif, les hôpitaux et centres de santé seront évalués
et classés sur la base de critères précis.
L’autre fait majeur dans le secteur hospitalier, c’est la fusion de l’hôpital de l’Intendance des armées avec le Cnhu Hubert K. Maga. Cette réforme structurelle et fonctionnelle est porteuse de plusieurs avantages aussi bien pour l’Etat que pour les patients.
En
effet, cette métamorphose permet au gouvernement de concrétiser un pan de sa
vision en matière de santé, qui consiste à doter le pays d’un système régulé,
performant et résilient basé sur la disponibilité permanente de soins à tous
les niveaux de la pyramide sanitaire.
Cette
absorption de l’hôpital d’instruction des armées par le Cnhu-Hkm sera
particulièrement bénéfique pour les usagers. Elle conduira à la mise en
commun des moyens afin de favoriser la mutualisation des ressources disponibles
dans les deux structures. Ce sera aussi une opportunité pour renforcer les
pôles de spécialités et permettre une plus grande efficacité dans la prise en
compte des urgences. Aussi, la réforme induira une meilleure organisation de
l’approvisionnement en intrants et de l’acquisition des équipements, de même
que la facilitation de la référence et de la contre-référence ou la continuité
des soins. Toutes choses qui permettront aux patients de bénéficier avec
célérité de meilleurs soins.
L'absorption
de l'Hia par le Cnhu-Hkm est la deuxième phase de la réforme du système
hospitalier de référence. Bien avant cela, l’hôpital d’instruction des armées
avait été rattaché au ministère de la Santé conformément au décret 2021-571 du
3 novembre 2021 portant attributions, organisation et fonctionnement du
ministère de la Santé. Entre autres structures mises sous tutelle de ce
ministère et énumérées à l’article 11 de ce décret, figurent les Hôpitaux
d'instruction des armées, les hôpitaux et centres de santé de la Police
républicaine. Intervenant lors de la cérémonie officielle du transfert des Hia
au ministère de la Santé, le ministre Benjamin Hounkpatin soutenait qu’il
permettra d’offrir de meilleurs soins aux populations. La décision n’est pas
pour déplaire aux autorités de la plus grande infrastructure hospitalière
béninoise.
Dans
le même sens, la réforme favorise l’augmentation du nombre de lits et la célérité
de l’accueil des patients. Le corridor ouvert à cette occasion permet
d’opérationnaliser aisément cette décision■