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L’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a organisé, vendredi 21 avril dernier, une soutenance de thèse de doctorat ès lettres. Face au jury, Armand Kintossou Adjagbo a défendu avec brio le fruit de ses trois années de recherches sur la déchéance dans le théâtre en Afrique noire francophone. Il s’en est sorti avec la mention très honorable.
« A l’issue de la délibération, le jury a déclaré Armand Kintossou Adjagbo digne du grande de docteur de l’Université d’Abomey Calavi (Uac) en lettres modernes de la spécialité littérature africaine, avec la mention très honorable. » C’est le verdict prononcé par le prof Bienvenu Koudjo, président du jury de la soutenance de thèse de doctorat du candidat. L’examen s’est déroulé à l’Uac vendredi 21 avril dernier devant un public enthousiaste qui a longuement applaudi la décision du jury.
Visiblement ému à l’annonce de ce verdict, le lauréat dit l'avoir vécu comme le soulagement d’un travail de recherches qui a duré trois bonnes années. Une évidence, quand on sait que les échanges entre le candidat Kintossou Armand Adjagbo et le jury international composé de cinq membres ont duré sept heures. Le sujet de cette thèse de doctorat est « La poétique de la déchéance dans le théâtre en Afrique noire francophone de 1990 à 2015 ». Cette thèse compte 402 pages regroupées en quatre parties ayant chacune trois chapitres à travers lesquels l’impétrant a abordé plusieurs thématiques : la notion de poétique et de déchéance, de présentation du corpus et contexte; la déchéance morale et familiale de l’humain ; celle sociopolitique et religieuse et celle à travers le langage non verbal.
Dans son document soumis, l’auteur s’est basé sur des principes de la sociocritique, de l’herméneutique et de l’analyse du discours pour étudier dans quatorze pièces, de douze ressortissants de neuf pays d’Afrique noire francophone, diverses facettes de la déchéance morale, sociale, politique et religieuse. Il explore les procédés de leurs expressions tant au niveau du discours, de l’espace dramatique et scénique, du décor sonore, de la gestuelle des objets scéniques que des personnages. Au bout de ces différentes analyses, l’auteur en déduit que le langage non verbal tel qu’utilisé dans les pièces étudiées est un procédé qui concourt davantage à l’expression de la déchéance. Le professeur Bienvenu Koudjo était le président du jury assisté du rapporteur en la personne de Guy Midiohouan par ailleurs directeur de la thèse. Les autres membres du jury sont : le professeur Valy Sidibé de la Côte d’Ivoire, du professeur Mahougnon Kakpo et le docteur Kangni Alemdjrodo du Togo.