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Système éducatif: L'école béninoise rayonne

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Le gouvernement a pris des mesures hardies pour redynamiser le secteur de l'éducation en général et celui du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, particulièrement Le gouvernement a pris des mesures hardies pour redynamiser le secteur de l'éducation en général et celui du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, particulièrement

Longtemps minée par la vétusté des infrastructures et un manque considérable d’enseignants, l'école béninoise connaît depuis peu un nouvel élan. Ce, malgré les nouveaux défis. 

Par   Michel GUEDENON (Stag), le 12 déc. 2024 à 09h00 Durée 3 min.
#système éducatif

L'école béninoise a retrouvé ses lettres de noblesse avec la nouvelle dynamique inpulsée par le gouvernement depuis quelques années. En effet, le système éducatif béninois a été longtemps secoué par de nombreuses situations entravant son évolution. Au nombre de celles-ci, on peut citer l'insuffisance d'infrastructures avec des enfants qui suivaient les cours sous les arbres et à même le sol, les conditions d'études et de vie difficiles pour les apprenants et enseignants, mélangées aux grèves perlées qui secouaient l'éducation. Selon un rapport du gouvernement sur la situation, publié en 2016, l'on notait un déficit de 8794 salles de classe avec la nécessité de réhabiliter plusieurs autres, un besoin urgent de recruter de nouveaux enseignants évalué à 12126 classes scolaires, un manque d'inspecteurs et de conseillers pédagogiques, et des difficultés liées au financement des cantines scolaires (seulement 20 jours étaient couverts sur toute la période). Ainsi, de 1998 à 2016, l'école béninoise était confrontée à de nombreux défis. Une situation qui était peu propice au développement des capacités intellectuelles des apprenants qui, soit n'avaient pas d'enseignants, soit n'en avaient pas de bons, soit n'évoluaient pas dans des conditions d'études appropriées. Ainsi, dès 2016, le gouvernement a pris des mesures hardies pour redynamiser le secteur de l'éducation en général et le sous-secteur des enseignements maternel et primaire en particulier. A travers une nouvelle politique éducative, le gouvernement a effectué un travail de fond, surtout au niveau de la maternelle et du primaire afin d'affermir les capacités intellectuelles des apprenants.

Ainsi, de 2016 à 2024, le gouvernement a procédé à la construction et à la réhabilitation de nombreuses salles de classe. A ce jour, plus de 8000 salles de classe sont construites et plus de 3000 réhabilitations ont été faites. Cela a rendu possible le respect des normes internationales qui fixent à 50, l'effectif dans les salles de classe. Mieux, le Bénin est parvenu à limiter l’effectif moyen à 40 élèves. Grâce au programme de recrutement des Aspirants au métier de l'enseignement (Ame), l'Etat a pu mettre en œuvre la politique "une classe, un enseignant". En assurant le suivi des enseignants recrutés à travers le complément fait à l'effectif des conseillers pédagogiques et des instituteurs, le gouvernement contribue directement à l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Plus important, les grèves intempestives qui limitaient le calendrier académique annuel à quatre ou cinq mois sur neuf ne sont que de mauvais souvenirs. Des moyens de déplacement et plusieurs autres outils de travail ont été mis à disposition du personnel de suivi. La construction de logements pour les enseignants, de latrines et leur réhabilitation, les subventions annuelles à l'endroit des établissements et l'augmentation des mensualités pour les enseignants et encadreurs à divers niveaux, ont permis de relever nombre de défis. En outre, les cantines scolaires sont gérées de sorte à servir sur une longue période grâce à un financement de plus de 32 milliards de francs Cfa, contre un milliard avant 2016.

Cependant, malgré les efforts du gouvernement pour une amélioration du système éducatif, des défis persistent. « L'école béninoise, pour ceux qui l'ont connue avant les nouvelles réformes, a beaucoup changé sur plusieurs plans. Mais, il n'y a que nos divers avis sur le sujet pour permettre aux dirigeants de savoir ce qu'il faut revoir pour mieux faire fonctionner le système », a estimé Rodrigue Oussanou, président de l'association des parents d'élèves du collège d'enseignement général d'Awonou. « Ce n'est pas pour dire que rien n'a été fait autour de nous, mais nous voulons plus d'actions pour complétement sortir l'école béninoise de son état », précise-t-il. A l'en croire, l'école béninoise a fait des progrès considérables, sur plusieurs plans et le ferait encore plus, si les projets d'innovation et de rénovation dans le secteur ciblaient souvent les villages reculés.