La Nation Bénin...
L'association
Graceful Woman a organisé une marche dénommée "Marche de la
Tolérance" dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences
basées sur le genre. L'événement a eu lieu, samedi 7 décembre dernier, à
Cotonou.
Réunir des hommes et femmes de différentes appartenances sociales, culturelles et religieuses autour d'une même cause ; éradiquer toutes formes de violences et d'inégalités sociales à travers l'acceptation de soi et des autres, la communication non-violente, l'inclusion des personnes en situation de handicap, l'éducation des enfants. C'est le but poursuivi par l'association Graceful Woman en initiant, samedi 7 décembre dernier à Cotonou, la marche de la tolérance. Prenant départ de l'esplanade de l'Amazone, les Graceful Warriors, sous les couleurs de l'arc-en-ciel, ont pris d’assaut les rues de Cotonou. Au cours de la marche, quatre arrêts ont permis aux communicateurs de développer des thèmes relatifs à leur domaine d'intervention. Ainsi, Hervé Corea Martin, président de l'organisation non gouvernementale "Handicap à visage universel", a entretenu les marcheurs sur les lois en vigueur pour promouvoir et protéger les personnes en situation de handicap avant de revenir sur les difficultés rencontrées par ces dernières dans leur quotidien. Les personnes en situation de handicap ont du mal à intégrer le milieu professionnel, bien qu'ayant des capacités à faire valoir. « A cela s'ajoutent les frustrations de chaque jour que nous subissons à cause du mal que nous portons. Un mot ou un geste bienveillant est toujours source de bonheur pour une personne en situation de handicap pour qu'elle surpasse les préjugés », a-t-il expliqué. Le thème sur "Les droits des enfants et l'éducation bienveillante" a été développé par Vania Dossou, coordonnatrice du comité des enfants de Amnesty International Bénin, qui a souligné l'importance d'éduquer les enfants sans rester un dictateur. « Tout enfant a besoin d'être écouté et guidé dans ses choix. Il faut absolument que l'on évite d'imposer des choix personnels aux enfants », a-t-elle conseillé. A leur tour, Grâce Houessou, gestionnaire des ressources humaines, spécialisée dans la communication non violente, et Médard Ahouandjinou, psychologue, expert en famille et mariage, ont respectivement développé les thèmes "Droits des femmes et lutte contre les Vbg" et "tolérance religieuse et politique". Ils ont démontré à l'occasion, l'importance de la tolérance dans le cadre de la lutte contre les inégalités et violences basées sur le genre. Quant à Lhys Degla, présidente de l'association, elle estime que le monde irait mieux s'il y avait la tolérance entre les différentes communautés, religions et associations. « Pour nous, la tolérance est transversale à tous les aspects des violences basées sur le genre. S'il y a de la tolérance, nous n'allons pas nous faire violence, les personnes en situation de handicap ne sentiront pas qu'elles sont différentes des autres, nous n'allons pas utiliser nos enfants comme des objets », a-t-elle justifié. Pour elle, outre les croyances personnelles qui ont tendance à diviser, les hommes sont en réalité unis par leur humanité, par leur sens de s'accepter mutuellement. A l'issue de cette marche, les participants se séparent, conscients de leur rôle de promouvoir la tolérance et sensibiliser contre toutes les formes de violences basées sur le genre■