La Nation Bénin...
Le
Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, pense qu’il
serait bon de doter le corps de la magistrature d’un code d’éthique spécifique.
Il a fait part de son souhait à la faveur d’une audience que lui a accordée, ce
mardi 12 novembre, le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou.
Reçu
en audience ce mardi, le Haut-commissaire à la prévention de la corruption,
Jacques Migan n’est pas allé par quatre chemins pour demander de doter le corps
de la magistrature d’un code d’éthique spécifique. Pour Jacques Migan, ce code
d’éthique devrait être élaboré et institué pour les magistrats indépendamment
du code réservé à tous les fonctionnaires de l’Etat. « Les magistrats, c'est un
monde à part, puisque c'est eux qui jugent. Il faut qu'ils soient intègres et
qu'ils manifestent à tout point de vue, la bonne moralité attendue d'eux par le
peuple », a expliqué le Haut-commissaire à la prévention de la corruption.
Jacques Migan se réjouit de la réaction du président de la Cour suprême qui a
favorablement accueilli la requête. Victor Dassi Adossou a promis d’accompagner
le Haut-commissariat à la prévention de la corruption pour l'élaboration de ce
code d'éthique spécifique au corps des magistrats. « Nous avions également
abordé ce qu'il faut faire pour que les magistrats soient complètement ce que
nous voulons, des hommes qui rendent la justice », a ajouté Jacques Migan.
L’ancien bâtonnier béninois précise qu’il ne parle pas que des magistrats de la
Cour suprême, mais des magistrats en général, au regard de ce qu’ils
représentent dans le pays. « Nous avons besoin des magistrats intègres », a
insisté l’hôte du président de la Cour suprême.
Jacques
Migan dit avoir saisi l’occasion de cette visite pour aborder avec Victor Dassi
Adossou la question des élections générales de 2026. « La Cour suprême est le
juge des contentieux des élections municipales et communales. Nous avions
cherché à savoir si les dispositions idoines sont en train d'être prises pour
que nous puissions avoir des élections apaisées au Bénin en 2026 », a confié le
Haut-commissaire à la prévention de la corruption. « Le président nous a rassurés. Il faut aussi
avoir des élections apaisées à partir des partis politiques », a fait observer
Jacques Migan. Le Haut-commissariat à la prévention de la corruption,
promet-il, aura l'occasion d'échanger à cet effet avec les différents partis
politiques et la Commission électorale nationale autonome (Cena). Le
Haut-commissaire à la prévention de la corruption est reparti de la Cour
suprême satisfait de cette visite de courtoisie qui lui a permis d’expliquer au
président de la Cour suprême la mission dévolue à sa structure et de bénéficier
de ses conseils avisés pour sa réussite■