« La partie béninoise réitère son attachement ferme au principe d'une seule Chine, estime que Taïwan fait partie intégrante de la Chine, s'oppose à tout propos ou acte portant atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine et soutient fermement les efforts du gouvernement chinois pour réaliser la réunification du pays ». Le Bénin réaffirme sa position sur la question de Taïwan. Ainsi qu’il l’a déjà maintes fois fait savoir par le passé, le Bénin a reconnu de nouveau l’appartenance de l’île à la grande Chine et renouvelé son soutien au principe d’une seule Chine. La déclaration conjointe rendue publique par les deux parties dans le cadre de la visite d’Etat du président Patrice Talon en Chine le stipule clairement. Les deux pays militent également pour « la préservation de la paix régionale et mondiale ainsi que la promotion d'un développement vert et durable ». Sur les questions touchant aux intérêts vitaux de part et d'autre, « le soutien mutuel » sera leur ligne de conduite commune. Ils veulent aussi en faire « l'essence des relations sino-béninoises ». Comme toujours, la Chine penche pour la préservation par le Bénin de son indépendance, de sa souveraineté, de sa sécurité et de ses intérêts de développement. Elle soutient par ailleurs « les efforts déployés par le pays pour faire avancer de manière stable son agenda politique intérieur majeur » et demande au Bénin de « s'opposer fermement aux ingérences de forces extérieures dans les affaires intérieures ».
Les deux parties estiment unanimement « qu'il faut tenir compte des réalités nationales dans l'exploration d'une voie de développement de la démocratie et des droits de l'homme répondant aux besoins du peuple ». Leur déclaration invite également à « s'opposer fermement à toute ingérence dans les affaires intérieures des pays souverains sous prétexte de la défense de la démocratie et des droits de l'homme ».
Ces derniers mois, la Chine a fait de la question de Taïwan, un point majeur de ses interventions au plan diplomatique.
Défendre l'appartenance de l'île...
Plus d’une fois, le pays a réitéré son engagement à défendre par tous les moyens l’île qu’il considère comme une partie de son territoire. Le 1er juin dernier, en recevant en audience à Pékin le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, le président avait saisi l’occasion pour expliquer combien le monde a besoin d’une relation sino-américaine stable. « Notre planète terre est suffisamment grande pour le développement respectif et la prospérité partagée de la Chine et des États-Unis », avait indiqué le président chinois à l’occasion, rappelant à son invité que « le peuple chinois, tout comme le peuple américain, est un peuple digne, confiant et persévérant » qui a « le droit de rechercher une vie meilleure ».
Xi Jinping avait surtout indiqué que « la Chine respecte les intérêts des États-Unis et ne cherche pas à défier ou à remplacer les États-Unis ». Avant de poursuivre « les États-Unis doivent respecter la Chine et s’abstenir de nuire aux droits et intérêts légitimes de la Chine ». Le vœu, côté américain, c’est de « développer des échanges de haut niveau avec la Chine, de maintenir une communication fluide, de gérer de manière responsable les différences et de promouvoir le dialogue, les échanges et la coopération », avait apaisé Antony Blinken.
Avant cet échange, Pékin avait maintes fois lancé des signaux forts sur sa détermination à régler la sécession taïwanaise à la manière chinoise. Qin Gang, alors conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la Chine avait profité d’un sommet sur la modernisation à la chinoise à Shanghai pour faire des déclarations fortes. Pour lui, il est tout à fait légitime pour chaque pays de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. « La question de Taïwan étant au cœur des intérêts vitaux de la Chine, notre position est claire et nette… sur le principe d’une seule Chine, et nous ne reculerons jamais devant aucun acte touchant à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », avait-il clamé. « Nous défendrons plus fermement l’ordre international… Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois depuis l’antiquité… Les deux rives du détroit de Taïwan appartiennent à la même et unique Chine. Telle est l’histoire de Taïwan, tel est aussi le statu quo de Taïwan », avait-il lancé.