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Vodun days: Une participation active de Patrice Talon

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Patrice Talon, président de la République, lors des Vodun days à Ouidah Patrice Talon, président de la République, lors des Vodun days à Ouidah

Toutes les places publiques et la plupart des lieux de cérémonies ont accueilli le président de la République durant les trois jours qu’ont duré les Vodun Days. Une participation active qui confirme toute l’importance qu’il accorde à cette initiative qu’il avait annoncée depuis huit ans.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 15 janv. 2025 à 07h26 Durée 2 min.
#Vodun days 2025

Intenses activités de Patrice Talon, président de la République, lors des trois jours des Vodun days à Ouidah. Au pas de charge, et dans une sobriété à nulle autre pareille, le chef de l’Etat a parcouru toutes les places publiques qui accueillent les animations entrant dans le cadre de la célébration.

C’est par la mythique place Maro que tout a commencé. Et c’est sous les applaudissements nourris du public amassé le long des artères qu’il a passé quelque temps sur ce site de la ville de Ouidah. Visiblement, le choix de ce site pour l’une de ses premières descentes n’est pas un hasard. Il témoigne de tout le sens donné à cette célébration des Vodun days qui prônent la solidarité, la réconciliation, la valorisation culturelle, etc.

Située près de la mosquée centrale de Ouidah, la place Maro incarne l’harmonie entre les différentes croyances religieuses qui constituent l’essence de la cité des Kpassè. Ce lieu fondé en 1812 par d’anciens captifs libérés du Brésil, est un symbole de réconciliation et de partage.

L’autre site qui a aussi accueilli Patrice Talon, c’est la forêt sacrée de Kpassè. Accueilli à son arrivée par Désiré Kpassènon, gestionnaire du site culturel et touristique, le chef de l’Etat a visité, au milieu de nombreux touristes, les lieux. Il a surtout pu contempler le spectacle des adeptes des cultes “Koku” et “Gambada” avec leurs démonstrations époustouflantes.

Le Temple des pythons dont l’esplanade accueille le vodun “Koro” venu du septentrion, le Fort français avec le spectacle “Zangbéto”, le Temple Mami à la plage et autres ont aussi été visités par le chef de l’Etat et sa délégation.

Apothéose

Bien évidemment, Patrice Talon n’a pas manqué les activités phares du programme des Vodun days. Dans la soirée du vendredi, il était aux premières loges au pied du podium pour la consultation du “Tofa” et le concert essentiellement animé par les artistes béninois. Pendant plus de six heures de temps, le chef de l’Etat a suivi le passage de Gbèzé, Anice Pépé, Alèkpéhanhou, Danialou Sagbohan et autres qui rivalisaient de talents. Il n’a d’ailleurs quitté ces lieux qu’au petit matin du samedi.

Malgré cette veillée, comme s’il faisait fi de la fatigue, il était revenu quelques heures plus tard à la plage pour l’inauguration de l’arène. Pendant plus de quatre heures d’horloge, avec le public venu nombreux, Patrice Talon a suivi les premiers spectacles dans ce lieu qui pourra désormais accueillir d’importantes manifestations culturelles en dehors des Vodun days.

Peu à peu, tout se met en place pour imposer les Vodun days comme l’événement culturel le plus important de la sous-région, voire du continent africain. Huit ans plus tôt, le chef de l’Etat exprimait déjà ses intentions sur l’allure qu’il voulait donner aux atouts culturels à travers ce rassemblement.

« L’Afrique est de culture vodun. Aujourd’hui, l’Afrique est laïque, musulmane, catholique et même bouddhiste parfois. Mais elle est de culture vodun. Nous allons commercialiser nos valeurs culturelles. Nous allons révéler au monde ce patrimoine si intense, si riche, si beau. Le monde aura du plaisir à le découvrir », avait déclaré le chef de l’Etat. Il a ainsi évoqué l’importance de valoriser et de préserver cette tradition pour qu’elle intègre le processus de développement.

Mais avant tout, il appelait à ne pas faire des amalgames autour de ce qui est devenu aujourd’hui les Vodun days. « Notre pays est un Etat laïc. Nous n’avons pas la vocation de faire la promotion du vodun. Nous n’en avons pas le droit... Nous n’avons pas la vocation de faire la promotion de la spiritualité vodun. Nous n’avons pas l’intention de faire la promotion de la religion vodun. Mais nous devons reconnaître que nous avons une histoire, une origine », clarifiait-il.