La Nation Bénin...
La
sollicitation d’un troisième mandat n’est pas au programme pour Patrice Talon,
président de la République. C’est ce qu’a réitéré Wilfried Léandre Houngbédji,
secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, vendredi dernier au
cours d’une conférence de presse à Cotonou.
C’est
avec une fermeté absolue que Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général
adjoint et porte-parole du gouvernement, a insisté sur l’impossibilité d’un
troisième mandat pour Patrice Talon, président de la République. Au cours de sa
sortie médiatique, vendredi dernier à Cotonou, il est longuement revenu sur cette
suspicion qui prend de plus en plus d’ampleur dans l’opinion publique. Les
partisans d’un troisième mandat pour Patrice Talon invoquent souvent la
stabilité et la continuité des réformes engagées par le président. Selon eux,
le Bénin, qui a connu une transformation économique significative sous la
présidence de Talon aurait besoin de
plus de temps pour consolider les avancées réalisées dans des domaines tels que
les infrastructures, l’assainissement, et la modernisation de l’administration
publique. De plus, certains considèrent qu’un changement de leadership à ce
stade pourrait freiner les progrès réalisés et déstabiliser un pays dont
l’économie est en pleine croissance.
En
effet, dans les interprétations sur le Tofâ 2025, un dignitaire de l’art divinatoire
a laissé comprendre qu’il s’imposait que Patrice Talon, président de la
République, poursuive son séjour au palais de la Marina. Ce serait, disait-il,
la voie royale pour s’assurer le développement du pays.
Mais
Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général et porte-parole du
gouvernement, n’est pas de cet avis. Lors de sa sortie médiatique à Cotonou, ce
vendredi, il a été une fois encore ferme sur la question. « Le président
Talon n’a aucune envie de prolonger d’un jour son bail à la tête du pays...
Pour nous, le débat sur un 3e mandat n’existe pas », a martelé le
porte-parole du gouvernement avant d’appeler à faire la démarcation. « Il
faut distinguer les domaines. Il faut laisser le fâ aux professionnels du
fâ », conseille-t-il.
Mais
ce professionnel du fâ n’est pas le seul à envisager, voire susciter un
troisième mandat pour le chef de l’Etat. Bertin Koovi, membre du Bloc
républicain, est aussi dans cette même logique et l’a fortement clamé ces
derniers jours. La particularité à son niveau, c’est qu’il invoque l’article
157 de la Constitution pour justifier son option. S’agissant de cette position
du militant du parti soutenant le chef de l’État, qui démontrait la nécessité
d’un troisième mandat, le porte-parole du gouvernement estime que c’est une
opinion personnelle. Selon lui, le fait qu’il soit prévu dans la loi
fondamentale que nul ne peut faire trois mandats de sa vie à la tête du pays,
est irrévocable.
Avant le porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat en personne s’était déjà prononcé sur la question du troisième mandat. « Cette question est derrière nous depuis un certain temps », avait-il déclaré.