La XVe session de formation des magistrats membres de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) relève désormais du passé, après trois jours de travaux. Les assises ont été clôturées, mercredi 26 juillet dernier, à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) à Porto-Novo, sur une note de satisfaction teintée d’acquisition de plus-value. Les regards sont tournés vers le prochain colloque international du réseau qui aura lieu en novembre prochain en Guinée Conakry. Ce rendez-vous débattra d’un thème d’actualité à savoir le droit transitoire en Afrique. Il s’agira de mettre l’expertise des hautes juridictions avec le concours précieux des universités africaines et des partenaires étrangers à la disposition des Etats dans le processus démocratique irréversible pour l’édification de véritables espaces de droit, gage de sécurité juridique et judiciaire indispensable au développement économique, a souligné Victor Dassi Adossou, président de la Cour suprême et président du Conseil d’administration de l’Aa Hjf, dans son mot de clôture. Selon lui, le processus démocratique se doit d’aller de l’avant en Afrique francophone, quelles que soient les péripéties qui ont été constatées hier ou seront constatées encore aujourd’hui.
Le président Victor Dassi Adossou a salué l’assiduité et les riches contributions des participants qui ont permis de garantir un franc succès aux travaux de cette quinzième session et de permettre à l’association de faire un pas de plus vers le chemin de l’intégration juridique et judiciaire en Afrique francophone. Il a insisté sur l’importance de cette association dans une Afrique fondée sur le droit et la justice. Car, les hauts juges africains francophones doivent aider leurs pays respectifs à écrire de belles pages démocratiques. Il est donc opportun qu’ils se donnent les moyens afin de jouer pleinement leur partition. « La justice est au cœur du pacte démocratique », a indiqué Victor Dassi Adossou. Pour cela, le président de la Cour suprême appelle les participants à restituer les acquis de cette formation à leurs collègues restés en juridiction au pays et qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de ce renforcement continu de capacités. Seul ce partage d’expériences inter-juridictionnelle et inter-judiciaire pourra permettre aux trente-huit juridictions membres de l’association d’atteindre un jour, l’idéal d’unir l’Afrique par le droit et la justice. Le président Victor Dassi Adossou remercie le gouvernement du Bénin, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et l’Ersuma pour leurs divers appuis matériel, technique et financier, qui ont rendu possible la tenue réussie des assises.