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Edito de Paul Amoussou: Le monde, un an après

Chroniques
Edito de Paul AMOUSSOU Edito de Paul AMOUSSOU

Un an après le massacre de Réïm en Israël, une horreur innommable, le monde est toujours plus qu’incertain quant à la résolution des questions sécuritaires. De fait, on note qu’en réponse à l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas dans le désert du Néguev, il y a l’opération Déluge d’al-Aqsa, une autre tuerie sans discernement qui a gagné récemment le Liban par extension. Et au Liban comme à Gaza, il pleut des bombes…Tant et si bien qu’on manquerait de rendre hommage à ces jeunes gens dont le seul tort est d’être juifs (sans qu’on ne puisse justifier pourquoi il doit en être ainsi au 21e siècle encore !!), puis d’avoir choisi de se distraire au festival de musique Nova !  Quelle époque !

Sans dénier à Israël le droit d’assurer sa sécurité, il faut s’interroger quant à l’utilité de cette vengeance d’Etat ! Dont les victimes collatérales sont les terroristes, car ces derniers eux se planquent bien, et les innocentes populations se révèlent être les principales victimes, car plus exposées à la colère de l’administration Netanyahu, colère qui, à défaut d’être le fameux Raisin de colère, se révèle une colère politiquement intéressée et déraisonnable à bien des égards.

A l’analyse, plutôt que les bombardements règlent les problèmes, ce renversement de valeurs, notable, qui consacre la mort des innocents (femmes, enfants et vieillards) n’aurait pour conséquence que de revitaliser la haine atavique, de vivifier cet affrontement séculaire soldé par des morts incommensurables. C’est donc l’impasse qui se perpétue, à travers ce terreau de haine nourri par la guerre. Et la perspective d’une paix espérée vainement qui chaque jour s’effiloche, davantage encore depuis le 7 octobre 2023 et les perpétuelles représailles qui s’ensuivent.

Ce scénario du pire, dont les épisodes nouveaux s’écrivent chaque jour sous les yeux du monde entier, médusé, n’est pas sans conséquence sur nos vies, où que l’on se trouve. Effet papillon oblige.

Déjà, en l’occurrence, qu’il ne s’agit pas d’une petite cause, les conséquences ne peuvent qu’être dévastatrices. Elles sont aussi économiques, si l’on ne s’en tient rien qu’au coût du fret que génère le contournement de la Mer rouge, afin d’éviter les pirates qui y sévissent au nom de ce conflit ! C’est dire à ceux qui croient bien loin de leurs yeux ce drame qui se joue au quotidien, pour s’en désintéresser, qu’ils ont tout faux ! Et qu’ils sont loin du compte de ce conflit qui est loin d’avoir livré toute sa nocivité.

Par   Paul AMOUSSOU, le 07 oct. 2024 à 07h16 Durée 2 min.
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