Les militaires, qui jurent pouvoir venir à bout du terrorisme, auraient peur que l’arsenal de l’intervention militaire préconisée par la Cedeao ne se dissimule sous cette action humanitaire. Elle est pourtant décisive. On a peine à croire à un tel cynisme, car il suffit de procéder à un contrôle pour lever toute équivoque à ce propos.
Il ne faut cependant pas compter sur ces putschistes pour entendre raison, tellement leur posture tient de l’imposture, toute leur posture repose sur de l’irrationnel et... l’outrecuidance. Le tout sur fond d’un rejet incantatoire de l’influence de l’ex-puissance coloniale, comme alibi et méthode de gouvernement. Un prétendu panafricanisme, du moins en parole, puissant dérivatif pour contenter une population d’autant plus réceptive qu’elle est sous l’emprise des trolls, des fake news, des narratifs qui désignent une puissance étrangère comme responsable de tous les maux dans nos pays.
Empruntés dans leurs nouvelles fonctions auxquelles ils n’étaient pas préparés, ces putschistes ne se donnent pas non plus la peine d’observer la courtoisie vis-à-vis des chefs d’État de la région. Pour peu que ceux-ci ne cautionnent pas leur putsch. D’où l’outrecuidance relevée et patente.
A priori, on pourrait se détourner des maldonnes enregistrées récemment au sommet de nos Etats, du fait des putschistes. Mais un proverbe africain dit que lorsque la case de votre voisin brûle, il ne faut pas s’en détourner. Ensemble composite, le monde fonctionne de sorte que tout se tient. Les hiatus observés chez nos voisins ne sont pas pour nous faire du bien. Si l’on tient compte du cas du Bénin et du Niger, il va de soi que la situation politique dans la sous-région et plus encore au Niger, n’est pas sans perturbations pour le Bénin, dont l’économie est tributaire de celles de ses voisins. L’imbroglio actuel affecte tout le monde. C’est dire l’urgence à laquelle il appelle : il faut y mettre un terme.