La Nation Bénin...
Courant son actuel quinquennat, pendant trois ans quasiment, Macky Sall a été pressé, ce ne serait pas trop dire que de soutenir qu’il était harcelé, directement ou de façon insidieuse au motif qu’il devrait se déclarer subito inapte à un troisième mandat ! Dans les faits, son mandat a été miné par cette affaire qui a également affecté sa gouvernance, sans doute. Avait-il vraiment l’intention de se représenter suite à l’actuel mandat qui prend des tournures dramatiques ? A chacun de faire ses jeux.
Il y a fort à parier. D’autant qu’il vient de se rendre coupable d’avoir ajourné l’élection devant régler sa succession. Et il joue en sus les prolongations, indûment ! Un truc très peu démocratique, pour lequel il pourrait avoir des circonstances atténuantes pourtant. Mais personne ne l’entend de cette oreille. Et revoilà Macky Sall sur la sellette, la piste de danse, avec en fond sonore un chant lancinant qu’on connait désormais par cœur.
Pour autant, a-t-il des velléités de se présenter à la prochaine présidentielle au terme d’un dialogue national pressenti pour remettre les compteurs à zéro? La question est loin d’être absurde, car beaucoup se croient fondés d’y penser et même de la formuler. Procès en sorcellerie ? Procès d’intention, assurément. Mais c’est aller vite en besogne toutefois que de tirer une telle conclusion, car les hommes politiques sont réputés pour leur duplicité. Et se fier à leur parole relève d’une gageure.
De ce fait, l’opinion est en droit d’exprimer son doute. Ce même doute qui frappe au Bénin actuellement Patrice Talon, qui a un mal fou à faire accepter sa bonne foi quant à sa bonne disposition à respecter la Constitution qui ne lui permet pas de briguer un nouveau mandat. Ceci en dépit des verrous qu’il a pris le soin d’introduire dans ladite Constitution et rendant impossible le cumul de plus de deux mandats à la tête de l’État béninois.
Une victoire à la Coupe d’Afrique des nations, synonyme d’une troisième étoile pour les Éléphants, et revoilà lancée la folle rumeur d’un énième mandat pour Alassane Ouattara ! Que ce dernier s’en défende, est peine perdue. L’histoire est têtue. Et rien, pour l’heure, ne plaide en faveur d’une réhabilitation de la parole des hommes politiques.