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Editorial de Paul Amoussou: Séquence géopolitique

Chroniques
Paul AMOUSSOU Paul AMOUSSOU

Séquence géopolitique, vue d’ici. Certains faits marquants, immanquables de l’actualité internationale se sont invités au discours du chef de l’État sur l’état de la nation 2023. Chose inédite. C’est suffisamment rare pour être souligné. Encore plus qu’il est question d’un point sur l’état de la nation, un exercice consacré aux faits édifiants et significatifs pour la marche du pays. Il n’est donc pas commun qu’un trait d’aspérité internationale s’y incruste. Ce qui renseigne que notre pays n’a pu évoluer sans être impacté par certaines circonvolutions du monde, marques extérieures à nos frontières mais poignantes de réalités en dedans.

Comment peut-il en être autrement, dans un monde globalisé et interconnecté où par la force des choses l’effet papillon est épidermique ? Le moindre fait, qui se déroule sur un point donné de la mappemonde, fût-il en Alaska ou dans le désert de Gobi, selon qu’il soit positif ou négatif, sublime les réalités des autres pays ou les grippe ! Le monde n’a jamais été aussi étroitement lié qu’à nos jours. Pour exemple, du fait du conflit au Proche-Orient, les coûts de certains produits ne sont pas sans connaitre un certain enchérissement. En cause, les troubles que subit la navigation en Mer rouge, obligeant les armateurs à opérer un grand détour !

C’est cela même la portée et le sens de l’effet papillon. La déflagration de l’acte terroriste perpétré en Israël le 7 octobre est sans commune mesure, et impacte à la fois la géopolitique et l’économie mondiales. Comme l’avait et continue de l’impacter la guerre déraisonnable qui a cours en Ukraine du fait de la Russie.

La séquence internationale n’a pas occulté les évolutions connues dans la sous-région, au plan politique surtout avec les coups d’État dont le Niger fut le bouquet final de l’inacceptable. D’autant que ces actualités concernent nos voisins immédiats et ne sont pas sans impacter significativement le Bénin. Ignorer de telles considérations, c’est faire la politique de l’autruche, être dans le déni des réalités ambiantes. C’est dire tout le sérieux du discours prononcé hier devant la Représentation nationale par le chef de l’État. Un réalisme qui témoigne de sa sincérité. Il est analytique et systémique à la fois dans sa structuration et dans son esprit.

Par   Paul AMOUSSOU, le 22 déc. 2023 à 16h43 Durée 3 min.
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