La Nation Bénin...
Des
maires qui s’estiment lésés, et furax contre l’ultime réforme de la
Décentralisation, car dépouillés, prétendent-ils, des principaux attributs du
pouvoir exécutif local. Des Secrétaires exécutifs mal perçus car n’étant pas
“ressortissants “ de la localité où le sort les a projetés par tirage. Et où,
en tant que cadres béninois, ils sont appelés à faire valoir pourtant leurs
compétences pour donner enfin un sens au développement local. Ne parlons pas de
ces Secrétaires exécutifs qui ont été confrontés à la mystique béninoise à
l’instar de celui-là qui n’a pu intégrer son bureau où des abeilles venaient le
harceler et lui rappeler qu’il est “non autochtone” et donc indésirable dans la
localité. Et que dire de ces maires et
Secrétaires exécutifs qui cohabitent comme chien et chat, ou de ces personnes
responsables des marchés publics qui sont à couteaux tirés avec leurs
Secrétaires exécutifs quand ils ne se regardent pas en chiens de faïence ! Ne
mentionnons pas les cas de ces Secrétaires exécutifs qui bombent le torse, se
gargarisant de leurs attributions là où ils devraient faire preuve de tact et
de diplomatie pour réussir la mission républicaine à eux confiée!
Bref,
les avatars de la mise en oeuvre de la réforme de la Décentralisation sont
légion. Mais rien d’insurmontable, car tout ce qu’on peut percevoir de couacs
est consubtantiel à la vie en société, du lot commun des coups bas et des
situations crisogènes déjà répertoriées dans les administrations privées comme
publiques.
De
tout ça et d’autres, il faut espérer que lors de la rencontre de vérité tenue
en fin de semaine dernière, les acteurs de la Décentralisation ont eu le
courage de s’exprimer. Et sans langue de bois comme le chef de l’Etat le leur a
demandé. Auquel cas, le processus de Décentralisation en sortirait gagnant.
Oeuvre perfectible, le format actuel de gouvernance locale est en soi une avancée au processus commencé en 2002. Rien que pour avoir doté les communes d’une ressource qui leur faisait cruellement défaut : des cadres compétents en planification, en gestion, avertis scrupuleux des normes. La structuration mise récemment dans la gestion de la chose locale, n’est pas pour lui faire mal, notamment en ce qui concerne le maniement des deniers communaux. Évidemment, toute restructuration n’est pas sans déranger des intérêts dus ou indus. Aucun risque, par conséquent, que le séminaire gouvernemental projeté suite à la rencontre du chef de l’Etat avec les dirigeants locaux, s’embarasse des complaintes ou plaintes dépourvues de bon sens. Il y va du sort du développement local et de la démocratie à la base