La Nation Bénin...
Le
rythme de progression du niveau général des prix à la consommation resterait
constant dans l’Uemoa, avec un taux d’inflation de 3,7 % en mai et en juin
comme au mois d’avril, selon la Bceao. La persistance des tensions sur les prix
des produits céréaliers en est la cause principale.
Le
taux d’inflation au sein de l’Uemoa, en glissement annuel, devrait s’établir à
3,7 % en ce mois de juin comme le mois précédent, selon les prévisions de la
Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Cette évolution,
indique-t-elle, serait en lien avec la persistance des tensions sur les prix
des produits céréaliers, en particulier dans les pays sahéliens qui ont
enregistré une baisse de la production de céréales au cours de la campagne
agricole 2023-2024.
Ainsi,
le rythme de progression du niveau général des prix à la consommation resterait
constant dans l’Union, d’après la Note de conjoncture économique dans les pays
de l’Uemoa (Bceao, mai 2024). Déjà en avril dernier, l’inflation dans l’Union
est ressortie à 3,7 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uemoa), connaissant une hausse par rapport à son niveau du mois précédent.
Cette augmentation du niveau général des prix est en lien avec l’augmentation
du rythme de progression des prix des produits alimentaires, combinée à celle
de la composante logement, selon la Banque centrale. En effet, l’analyse par
fonction montre des accélérations au niveau des composantes « produits
alimentaires » (+4,9 % en avril 2024 contre +3,3 % en mars 2024) et « logement
» (+4,3 % contre +3,3 % précédemment).
Facteurs explicatifs
La Bceao précise que les prix des produits alimentaires ont enregistré une nouvelle augmentation, après une progression de 3,3 % un mois plus tôt, sous l’influence de la hausse des prix des légumes frais (+13,1 % en avril contre +11,3 % en mars) et des céréales (+7,6 % contre +5,0 %). Le regain d’inflation dans certains pays de l’Union s’explique surtout par la progression des prix des céréales locales, notamment au Bénin (+41,2 %), au Burkina (+2,3 % contre -0,3 %), en Guinée-Bissau (-6,2 % contre -13,7 %) et au Niger (+29,8 %).
En
ce qui concerne la composante « logement », le regain de tension affiché sur
les prix émane de la hausse des prix des combustibles solides (+13,4 % en avril
contre +7,9%), notamment le bois et le charbon de bois au Bénin, au Niger, au
Mali et au Sénégal. Aussi, un renchérissement de l’eau potable vendue aux
bornes-fontaines est-il noté au Niger où l’inflation globale a atteint 11,0 %
contre +8,5 % en mars dernier.
Dans les autres pays, l’inflation a augmenté au Burkina (+3,7 % en avril contre +2,6 % en mars), au Bénin (+3,1 % contre +0,0 %), en Guinée-Bissau (+2,9 % contre +2,3 %) et au Mali (+0,9 % contre -2,0 %). En revanche, il est noté des décélérations au Sénégal (+2,3 % en avril contre +3,3 % en mars) et au Togo (+2,6 % contre +2,7 %). En Côte d’Ivoire, l’inflation est restée stable à 3,8 % en avril dernier.