La Nation Bénin...
Les recettes publiques du Bénin sont collectées à hauteur de 1 856, 571 milliards F Cfa à fin juin 2023. Malgré la hausse des ressources portée notamment par les régies financières, le solde budgétaire reste déficitaire mais « maîtrisé », selon la Dgb.
Au 30 juin 2023, les recettes budgétaires et les ressources
de financement mobilisées s’établissent à 1 856, 571 milliards F Cfa sur
une prévision annuelle de 3 033,337 milliards F Cfa au Bénin, d’après le
Rapport d’exécution (Rapex) au 30 juin de la loi de finances 2023 (Dgb,
septembre 2023). Il en ressort un taux de réalisation de 61,2 %.
Les ressources s’inscrivent en hausse de 377,819 milliards
F Cfa correspondant à un accroissement de 25,5 % par rapport aux réalisations à
la même période en 2022
(1 418,752 milliards F Cfa mobilisés à fin juin 2022),
indique le rapport.
L’amélioration continue des recettes, analyse la direction
générale du Budget (Dgb), constitue un indicateur de performance budgétaire et
consolide la résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes.
L’activité économique au premier semestre a été marquée, entre autres, par les
effets pervers de la guerre russo-ukrainienne, des conditions climatiques
défavorables pour l’agriculture en début de campagne 2023-2024, la levée des
subventions des produits pétroliers au Nigeria et le désarrimage du naira du
dollar.
A fin juin, les recettes fiscales et non fiscales
collectées au profit du budget de l’Etat s’affichent à 950,844 milliards F Cfa
contre une prévision annuelle de 1 840 milliards F Cfa, soit un taux de
recouvrement de 51,7 % à mi-parcours. Comparées à la même période de l’année
2022, elles sont en augmentation de 142,135 milliards F Cfa, correspondant à
une hausse de 17,6 %.
Pour la Dgb, la performance observée est principalement
liée à la politique d’élargissement de l’assiette fiscale déployée depuis 2016
ainsi qu’au renforcement de la qualité du management au niveau des
administrations financières. En fait, les services de la Douane, du Trésor
public et des Impôts se sont illustrés par la bonne collecte des ressources au
profit de l’Etat. L’accroissement des
recettes est également le fruit des actions menées par le gouvernement depuis
quelques années, notamment la simplification des procédures de paiement
d’impôts et taxes, la facturation électronique demandée aux entreprises et la
lutte contre le non-paiement ou le détournement d’impôts par certains
contribuables.
Dépenses en hausse
Les dépenses budgétaires exécutées à fin juin 2023
ressortent, base engagement, à 1 260,691 milliards F Cfa, soit une hausse
de 179,963 milliards F Cfa par rapport à Ia même période en 2022. Elles
correspondent à un taux d’engagement comptable de 53,7 % des prévisions
annuelles chiffrées à 2 346,4 milliards F Cfa.
Sur la base des titres ordonnancés, les dépenses du budget
de l’Etat atteignent 1 228,237 milliards F Cfa, correspondant à 52,3 % des
prévisions annuelles. Elles comprennent les activités effectuées par les
ministères et institutions de l’Etat, le Fonds national des retraites du Bénin
(Fnrb) ainsi que les opérations des services publics sur les comptes
d'affectation spéciale.
Les dépenses ordinaires, sur la base des titres
ordonnancés, sont exécutées à 648,497 milliards F Cfa contre 487,494 milliards
F Cfa à la même date en 2022. Cette hausse est principalement tirée par les
dépenses de transfert et les dépenses de personnel.
Les dépenses en capital, base ordonnancement, ressortent en
hausse de 55,1 % avec une concentration des dépenses dans les domaines de la
sécurité et défense, du cadre de vie et de l’assainissement, des logements
sociaux, des infrastructures et transports, du tourisme, de l'énergie, de la
santé et de la protection sociale, selon la Dgb.
Globalement, le solde des opérations budgétaires à fin juin
2023 ressort déficitaire à 271,393 milliards F Cfa, base ordonnancement contre
un solde déficitaire de 193,542 milliards F Cfa à la même période en 2022. En dépit
de la hausse, « Le déficit budgétaire reste maîtrisé et cohérent avec les
objectifs initiaux de la loi de finances », rassure la direction générale
du Budget. Cela traduit, souligne le Rapex, l’efficacité continue de la
politique d'alignement des dépenses sur le rythme de recouvrement des recettes
budgétaires, d'une part et la rationalisation des dépenses de fonctionnement de
l’administration centrale, d’autre part.