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Zone industrielle de Glo-Djigbé: L’investissement séduit le Conseil économique et social

Economie
Les conseillers du Ces admiratifs devant les produits de la zone industrielle Les conseillers du Ces admiratifs devant les produits de la zone industrielle

Les conseillers du Conseil économique et social du Bénin se sont rendus, mercredi 22 mai dernier à la Zone industrielle de Glo-Djigbé. Ils sortent de cette visite impressionnés par l’envergure des investissements de ce grand centre d’affaires qui fait la fierté du Bénin depuis peu.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 27 mai 2024 à 02h03 Durée 3 min.
#Glo-Djigbé #économie #Bénin

« Je suis impressionné. Nous étions ici il y a deux ans au moment du démarrage des travaux et nous voici encore ici aujourd’hui. Nous avons constaté que plusieurs industries se sont installées. Ce qui marque un renouveau dans la transformation industrielle au Bénin », s’est exprimé Radji Laïssi, vice-président du Conseil économique et social, après la visite des usines de transformation de textile, de cajou, de soja et autres par les conseillers. A leur arrivée, ils ont été entretenus par Faki Adjé, directeur général adjoint de la Société d'investissements et de promotion de l'industrie (Sipi Sa) qui leur a présenté l’historique du projet et les vocations principales de la zone avant de les amener sur le terrain voir les merveilles de ce centre d’affaires. Tout en saluant l’initiative, les conseillers ont soulevé des préoccupations et formulé des recommandations pour une meilleure exploitation. Entre autres, la question de la gestion du flux des matières premières a été évoquée en ce sens que la zone génère de nombreux  emplois qui pourraient engendrer l’exode rural des zones agricoles vers la ville. Ce qui peut créer un déséquilibre dans la disponibilité des matières premières. Il a été également soulevé la concentration de l’emploi dans cette zone avec toutes les conséquences sociales que cela peut engendrer. Aussi, la politique de la productivité et du fonctionnement continu des usines a été au menu, de même que l’impact direct de la zone sur les communes productrices premières, sans oublier le régime professionnel des jeunes travailleurs de la zone. « Le Conseil s’autosaisit selon ses prérogatives des sujets à caractère économique et social. C’est donc normal que lorsqu’il y a création d’emplois et industries quelque part, le Conseil soit présent puisqu’il ne suffit pas d’entendre mais venir sur le terrain voir des yeux, écouter les problèmes et se retirer pour faire des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics », laisse entendre le vice-président de l’institution.  

 Inquiétudes dissipées

 En réponse à toutes ces préoccupations que le directeur général adjoint de la Sipi-Sa a trouvé objectives, il indique qu’en dehors de la zone industrielle de Glo-Djigbé, tout investisseur privé qui le désire peut prendre l’initiative de créer une zone similaire dans le pays pour désengorger Glo-Djigbé. Ceci n’exclut pas que le gouvernement décide également d’en créer d'autres à l’intérieur du pays. En ce qui concerne la disponibilité des matières premières, il fait savoir que des structures d’accompagnement des producteurs sont prévues et sont déjà activées pour booster la productivité de ces derniers. Il donne l’exemple de l’itinéraire technique et de l’éducation agricole pour corriger le rendement. Aussi, Faki Adjé soulève l’implication des intermédiaires dans la chaine, ce qui ne favorise pas la disponibilité des matières premières. Il expose qu’en effet, ces derniers stockent les produits et font exploser les prix. Ce qui n’est pas favorable aux transformateurs qui peuvent être bloqués par l’indisponibilité de ces matières premières. Il propose dans ce cas que les producteurs des différentes filières aillent à l’Interprofession pour mieux rentabiliser leur production. Il n’a pas manqué de lever un coin de voile sur le régime professionnel des jeunes travailleurs de la zone qui sont au régime de droit commun béninois et payés au minimum au Smig conformément à la loi et sont déclarés et cotisent également à la Caisse nationale de Sécurité sociale.