La Nation Bénin...
La
Cop 29 se tient à Bakou du 12 au 13 novembre et se penchera sur la crise
climatique mondiale et les efforts colossaux à fournir pour y faire face. Les
pays africains réaffirment leur engagement pour une transition écologique
durable et équitable. Le Bénin, à travers son initiative de la table ronde sur
le financement climatique, fait figure d’exemple.
Les
dirigeants de différents pays du monde se retrouvent à Bakou en Azerbaïdjan
pour la Cop 29 dans un contexte marqué par l’urgence climatique et les défis
croissants qu’elle impose. La communauté internationale débat des solutions
concrètes autour de six grands axes, dont l’adaptation du modèle de financement
des banques multilatérales pour soutenir des projets verts, la promotion de
partenariats pour une croissance durable, la mise en place de nouvelles
méthodes de financement face aux enjeux climatiques, la révision des modèles de
développement durable, l’amélioration de la qualité des données climatiques et
la création d’un environnement favorable aux industries vertes. Le Bénin se
distingue par sa récente initiative de la table ronde sur le financement de
l’action climatique, organisée le 16 juillet à Cotonou avec le soutien de la
Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Cette rencontre a permis
de mettre en avant ses priorités pour la transition énergétique et de présenter
ses projets en matière de résilience climatique. Dans cette dynamique, le pays
a souligné lors de cette table ronde, l’importance de financer des projets
visant à renforcer l’agriculture durable et la gestion de l’eau, secteurs
vitaux pour une région marquée par les impacts sévères des changements
climatiques.
Au
cœur des débats de la Cop 29 figurent des besoins colossaux, dont un
financement global estimé à 1000 milliards de dollars pour relever les défis de
la transition climatique. Les experts estiment qu’une transition rapide vers
des systèmes énergétiques bas-carbone est essentielle pour limiter les effets
dévastateurs du changement climatique. L’Afrique, bien que responsable de
seulement 3,8 % des émissions globales de gaz à effet de serre, en subit des
conséquences disproportionnées. Du Sahel à l’Afrique australe, sécheresses et
inondations affectent directement les moyens de subsistance de millions de
personnes. Face à ces inégalités frappantes, les pays africains plaident pour
un modèle de co-développement permettant une juste redistribution des
ressources. L’Afrique, dépendante de l’agriculture pour 80 % de son emploi, a
besoin de technologies et d’investissements pour transformer ses systèmes de
production et se préparer aux effets climatiques futurs. La Banque mondiale
insiste sur la nécessité d’accélérer les investissements dans des projets
d’infrastructures vertes, notamment dans les énergies renouvelables et les Pme,
pour offrir aux pays du Sud les moyens d’un développement durable. Dans ce
sens, la responsabilité des pays développés dans le soutien des efforts
d’adaptation et de transition énergétique de l’Afrique est engagée. Il est
désormais impératif que les pays industrialisés mettent en place des mécanismes
financiers et technologiques pour favoriser cette transition au bénéfice de
tous. La transition vers une économie bas-carbone est cruciale pour l’avenir
non seulement de l’Afrique, mais de l’ensemble de la planète. Les changements
climatiques menacent les écosystèmes, accroissent les risques de catastrophes
naturelles, et impactent la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau. Cette
rencontre de Bakou réaffirme l’urgence climatique et le besoin d’une action
collective. L’Afrique, qui se tient en première ligne, montre déjà l’exemple
avec des initiatives audacieuses comme celle du Bénin. Les efforts des pays
africains démontrent leur volonté de contribuer activement à la résolution de
cette crise mondiale, en appelant à un engagement renforcé des pays
industrialisés pour un avenir durable et solidaire■