La Nation Bénin...
Le
braconnage, un fléau qui menace les espèces animalières dans les parcs, est
combattu à travers diverses stratégies. Pour réussir la lutte,
l’intensification de la sensibilisation s’avère nécessaire pour préserver la
vie des animaux.
La
sensibilisation des populations locales à l’importance de la conservation de la
faune et aux conséquences négatives du braconnage s'avère nécessaire pour
préserver la vie des animaux des parcs. C’est une option qui s’ajoute aux
différents mécanismes de protection des parcs qui drainent de milliers de
touristes. Des efforts sont consentis depuis août 2017 au Bénin tant sur le
plan infrastructurel que sur le plan de la lutte anti-braconnage. Une
méthodologie adaptée est utilisée impliquant toutes les familles d’acteurs qui
ont un intérêt à l’intérieur du parc. Des agriculteurs, des chasseurs, des
éleveurs, des jeunes et des femmes constitués en comité se réunissent
périodiquement pour discuter de la gestion de cette ressource naturelle.
Ce
qui témoigne de l’intérêt de la réforme pour la durabilité de la ressource de
la biodiversité. Il faut exhorter les communautés à un respect strict de cette
nouvelle politique en évitant le braconnage à l’intérieur du parc ainsi que les
coupes abusives de bois. Les communautés riveraines doivent observer les règles
établies par les gestionnaires des parcs nationaux.
Dans
le département de l’Atacora, la Banque mondiale a fait observer que la mise en
place des activités génératrices de revenus a eu un impact sur la préservation
du parc. Celles-ci ont fait reculer le braconnage et les autres dégradations de
l’environnement, permettant que sur les nombreux circuits de la réserve,
phacochères, éléphants, hippotragues et autres cobes de Buffon observent,
imperturbables, les visiteurs.
Il
faut donc une approche multidimensionnelle pour érdiquer le braconnage dans les
parcs du Bénin. Elle consiste par exemple au renforcement de l'application de
la loi. Cela implique d’augmenter les patrouilles et la surveillance dans les
zones à risque en utilisant des technologies modernes comme les drones et les
systèmes de surveillance à distance. Les spécialistes conseillent d’améliorer
la formation et l'équipement des gardes forestiers et des forces de l’ordre,
renforcer la législation en matière de protection de la faune et prévoir des
sanctions plus sévères contre les braconniers et les trafiquants. En engageant
les communautés locales dans les efforts de conservation, elles assurent au
mieux la protection de la ressource. Elles doivent bénéficier des alternatives
économiques durables au braconnage comme l'écotourisme, l'agriculture durable,
l'artisanat ou l'élevage d'espèces non menacées.
Les
séances d’éducation environnementale des jeunes, comme c’est le cas dans la
plupart des établissements scolaires de l’Atacora, permettent de renforcer la
connaissance des apprenants sur la protection de l’environnement. Pour avoir
plus d’impact, des campagnes de sensibilisation pourraient être menées auprès
des consommateurs de produits issus du braconnage tels que l’ivoire, la corne
de rhinocéros, la viande de brousse, etc. Le Bénin peut renforcer les contrôles
sur les marchés et les points de vente pour intercepter les produits illégaux,
déployer des systèmes de suivi des animaux par Gps, colliers émetteurs, pour
mieux comprendre leurs déplacements et détecter les activités suspectes,
utiliser l'analyse de données pour identifier les zones à haut risque de
braconnage et les itinéraires de trafic.
Plusieurs acteurs suggèrent d’exploiter les outils numériques et les plateformes de communication pour la sensibilisation et la collecte d'informations. Le financement adéquat des programmes de conservation des aires protégées, le soutien aux organisations de préservation qui travaillent sur le terrain et la promotion de la recherche scientifique pour mieux comprendre les espèces menacées font partie intégrante des stratégies durables pour sauver la biodiversité.