La Nation Bénin...
À l’occasion du 80e anniversaire de la victoire dans la
Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et dans la
Guerre antifasciste mondiale, ainsi que du 80e anniversaire de la création de
l’Organisation des Nations Unies (Onu), la Chine se souvient et honore ses
héros.
A Beijing, le musée du Parti communiste chinois, lieu de
mémoire, déploie documents, images et témoignages pour faire revivre l’esprit
indomptable d’un peuple qui a su résister à l’oppression. Il y a 80 ans, après
huit années de luttes acharnées, le peuple chinois remportait une victoire
déterminante sur l’envahisseur japonais. Le bilan de cette lutte est évoqué
aujourd’hui avec frayeur. Plus de 35 millions de victimes militaires et civiles
et des pertes économiques directes évaluées à cent milliards de dollars, sans
compter 500 milliards de dollars de pertes indirectes. Mais cette résistance héroïque,
qui anéantit plus de 1,5 million de soldats japonais, « a surtout permis à la
Chine de recouvrer sa souveraineté et sa dignité bafouées ». Le musée de la
Guerre de résistance à Beijing raconte, étape par étape, les sacrifices
consentis. Chaque salle, chaque objet, chaque photographie rappellent que la
liberté et la paix ont un prix et replongent le visiteur dans le rôle
stratégique de cette guerre dans la victoire mondiale. La résistance chinoise
n’a pas seulement été un combat national. Elle a constitué un pilier du front
mondial contre le fascisme. «En immobilisant une grande partie des forces
japonaises, la Chine a contribué à alléger la pression sur les alliés en Europe
et dans le Pacifique, brisant ainsi les ambitions conjointes des fascismes allemand,
italien et japonais », conviennent des analystes. Le président Xi Jinping, lors
du 75e anniversaire de cette victoire en 2020, avait tenu à exprimer « la
gratitude éternelle du peuple chinois envers les pays et les peuples épris de
paix et de justice », soulignant que leurs gestes et leur courage «resteront
gravés dans la mémoire nationale».
Une commémoration tournée vers l’avenir
Pour marquer ce 80e anniversaire, un défilé militaire
grandiose est prévu le 3 septembre sur la place Tian’anmen à Beijing. Le
président Xi Jinping y passera en revue les troupes et prononcera un discours
fort, réaffirmant la place centrale de la paix dans la stratégie de
développement de la Chine. Au-delà des célébrations, la mémoire de cette
victoire nourrit une conviction. Celle qui voudrait que « seules l’unité et la
résilience permettent de bâtir une nation forte et prospère ». La Chine,
résolument tournée vers la paix, mise sur des relations de bon voisinage et le
dialogue des civilisations comme socle d’une mondialisation plus juste et plus
équilibrée. « L’épilogue de la Seconde Guerre mondiale en 1945 déboucha sur la
création de l’Onu, censée garantir la paix et la sécurité internationales.
Mais, 80 ans après, le monde reste traversé par des conflits complexes, longs
et interconnectés qui défient encore les principes de la Charte des Nations
Unies », analyse Karim Badolo, journaliste africain de Cgtn français. L’Onu
malgré ses efforts, cherche encore le chemin d’un consensus global capable
d’assurer une coexistence pacifique et une mondialisation bénéfique à tous,
commente le reporter.
En Chine, ce 80e anniversaire n’est pas seulement un hommage au passé. C’est un message au monde afin de se souvenir de ces moments et unir les forces pour préserver ce bien commun qu’est la paix.
Ce 80e anniversaire n’est pas seulement un hommage, c’est un message au monde afin de se souvenir de ces moments et unir les forces pour préserver ce bien commun qu’est la paix