La Nation Bénin...
Le
Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), dont les travaux se sont
déroulés du 4 au 6 septembre à Beijing, a été couronné par des annonces
majeures.
Partenariat gagnant-gagnant. Tel est le socle, revendiqué, de la coopération sino-africaine. Le président Xi Jinping vient de donner un coup de fouet à ce leitmotiv. Le 5 septembre 2024, lors de la cérémonie d’ouverture de la neuvième édition du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), le numéro 1 chinois a annoncé l’application d’un traitement tarifaire nul sur l’intégralité des importations en provenance des pays les moins avancés (Pma) entretenant des relations diplomatiques avec la Chine. Il s’agit-là d’une mesure sans precédent. Et quand bien même que cette mesure ne prend en compte, pour l’instant, que 33 pays africains, elle ne signe pas moins un tournant dans les relations commerciales entre la Chine et le continent.
Indiscutablement,
la levée de droits de douane est synonyme d’un accès préférentiel qui est ainsi
donné aux produits africains qui pourront pénétrer plus facilement le vaste
marché chinois. Et si, fort de son dynamisme, on note jusqu’à présent une
prépondérance des exportations chinoises vers l’Afrique, tel ne devrait plus
être désormais le cas. Ce qui préfigure un rééquilibrage de la balance
commerciale qui penchait en faveur de l’empire du Mileu et une coopération plus
équitable et mutuellement bénéfique. Un acte majeur qui vient battre en brèche
le mythe du simple acheteur de matières premières en Afrique sur lequel les
contempteurs de la Chine glosent.
Preuve
que les relations sino-africaines ne s’inscrivent pas que dans une démarche
purement commerciale. Car, fidèle à sa
vision de co-prospérité inscrite dans l’ambitieux projet '' la Ceinture et la
Route’’, Xi Jinping entend contribuer au développement de la Zone de
libre-échange continentale africaine et par ricochet à la construction d’une
Afrique économiquement intégrée et industriellement développée. Il ne tient
qu’aux bénéficiaires de cette aubaine de travailler à lever les obstacles non
tarifaires et régler les difficultés structurelles, pour mieux en jouir. D’autant
plus que l’Agoa qui favorisait l’accès au textile africain a peu prospéré en
raison de ce que la manufacture en Afrique a fait flop et n’a pas suivi la
mesure salvatrice favorisant l’accès au marché américain.
Cela
étant, comme dit-on, une bonne nouvelle ne vient jamais seule, lors du même
Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois a également
promis d’engager 50 milliards de dollars de lignes de crédit, d’aide et
d’investissements d’entreprises. Soit 29 milliards d’euros de lignes de crédit,
11 milliards de dollars d’aide et 10 milliards de dollars d’investissements
d’entreprises. « La quête commune de
modernisation de la Chine et de l’Afrique amènera une vague de progrès pour
tout le Sud global», soutient le président Xi■