La Nation Bénin...
Les enjeux de développement ne sont plus inconnus des jeunes. A Pékin, pendant sept jours, à compter du mardi 18 avril, plus de 150 jeunes africains et chinois se sont réunis à l’occasion de la septième édition du Festival de la jeunesse Chine-Afrique. Ils y sont pour échanger, prendre des résolutions pour être les porteurs de développement de leurs pays respectifs.
49 pays africains sont présents à Pékin à l’occasion de la septième édition du Festival de la jeunesse Chine-Afrique. Mise en berne du fait de la pandémie de la Covid-19, cette rencontre annuelle des jeunes initiée depuis 2016 se tient cette année au printemps avec les premiers rayons de soleil sur la capitale chinoise. Mardi 18 avril, ils étaient des dizaines de jeunes, Africains comme Chinois, enthousiastes de se retrouver pour évoquer les questions de développement, de partenariat et d’échanges culturels. A leurs côtés, de hauts responsables chinois et diplomates africains en fonction à Pékin.
Autant le festival se veut culturel, autant il laisse une place de choix aux échanges sur les enjeux de développement. A l’ouverture des travaux, la voix de la jeunesse africaine s’est fait entendre par Émile Rwagasana, chef de cabinet adjoint du Bureau du vice-président de la Commission de l'Union africaine. Selon lui, les exigences du monde actuel imposent à l’Afrique et à la Chine d’unir leurs destins. Les jeunes doivent « s'engager à approfondir la coopération, à agir pour le développement écologique, à défendre la justice et à mutualiser leurs efforts »,
annonce-t-il. Les jeunes africains et chinois représentent le monde d’aujourd’hui et de demain, a insisté leur porte-parole. L’Agenda 2063 de l'Union africaine, les stratégies nationales de développement des pays africains, l’initiative « la Ceinture et la route » portée par le président chinois constituent, selon lui, des éléments indicateurs de développement aussi bien pour l’Afrique que pour la Chine.
Ibrahima Sory Sylla, ambassadeur du Sénégal en Chine et coprésident de la partie africaine du Forum sur la coopération sino-africaine, précisera pour sa part que ce festival est une occasion offerte à la jeunesse sino-africaine pour échanger et mieux appréhender les piliers de cette amitié afin qu’elle serve la cause du développement. Les populations africaine et chinoise combinées font un total de 2,7 milliards de personnes sans oublier que plus de la moitié de la population africaine a moins de 19 ans. Cela constitue une force importante, rappelle le diplomate sénégalais qui souhaite à ces jeunes festivaliers, des échanges humains, culturels et académiques de haute portée. Il les veut aussi présents sur le champ de la coopération pour poursuivre le partenariat entre les deux parties. Partenariat unique qui « repose sur le respect mutuel, la sincérité, la prise en compte des priorités africaines ».
Liu Yuxi, représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires africaines, voudrait un nouveau chapitre de l'amitié sino-africaine, car, «la Chine et l'Afrique seront toujours des amis fiables et des partenaires sincères… avec une communauté de destin partagé». Il fera ensuite observer que « face aux défis et difficultés de la coopération sino-africaine, ces jeunes devraient renforcer leur sens de la mission et de la responsabilité, en établissant une vision correcte de la Chine et de l'Afrique, en promouvant la compréhension mutuelle par le biais d'échanges et de dialogues ».
Ambassadeur du Cameroun en Chine et doyen d’âge du corps diplomatique africain, Martin Mpana mise sur la jeunesse sino-africaine comme le cheval gagnant du développement. « En choisissant le billet des jeunes, nous choisissons le billet vainqueur, le billet de l'avenir, le billet du progrès et de l'évolution », assure-t-il. Cette année, le festival a eu pour thème « Réunir le rêve de jeunesse et ouvrir de nouveaux horizons à la coopération sino-africaine » et s’est tenu sur sept jours. Il fait une place de choix aux échanges culturels et permet aux jeunes africains de faire une immersion au cœur de la culture chinoise. Il est organisé par Fondation chinoise Soong Ching Ling et a été ponctué de différents ateliers, de visites de sites, d’échanges, de master class et de sessions thématiques…