Prix du parlementaire de l’année: Un Tchadien lauréat

Actuellement à la tête du Conseil national de transition du Tchad, organe législatif mis en place après le décès du président Idriss Déby en 2021, Haroun Kabadi joue un rôle clé dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel du pays. Né en 1949, il est nanti d'un doctorat en agronomie et détient une maîtrise en génétique du riz, témoignant de son expertise scientifique avant de se consacrer pleinement à la politique. Au cours de sa longue carrière politique, il a été ministre, conseiller spécial du président, secrétaire général de la présidence et premier ministre.

En tant que président du Comité interparlementaire du G5 Sahel, il a mené des efforts régionaux pour lutter contre le terrorisme, plaidant pour une approche équilibrée combinant dialogue et développement socioéconomique. Son leadership a contribué à la mise en place de plusieurs instruments juridiques en faveur de la paix au sein des organisations parlementaires régionales et sous régionales.

L’une de ses réalisations marquantes a été l'organisation, en juillet 2022, d'une réunion internationale sur la contribution des parlements à la sécurité et à la paix. Il a également mené des discussions avec des membres du Parlement européen pour attirer leur attention sur la situation au Sahel et solliciter leur soutien.

Le Prix Cremer-Passy, du nom des fondateurs de l'Union interparlementaire (Uip), Frédéric Passy et Sir William Randal Cremer, a été créé pour distinguer les parlementaires dont le travail contribue à un monde plus uni et plus pacifique. Cette distinction est décernée aux parlementaires qui, par leurs actions, font progresser les objectifs de l’Uip, laquelle regroupe 181 Parlements membres et 15 organisations parlementaires régionales.

En 2023, c’était Samuelu Penitala Teo de Tuvalu qui avait été honoré. Les candidatures au Prix Cremer-Passy sont soumises par les six groupes géopolitiques de l'Uip, et l’attribution du prix est fondée sur la contribution des candidats à la promotion de la paix, de la durabilité et de l’équité à travers le dialogue parlementaire■

Catherine Fiankan-Bokonga