La Nation Bénin...
Les participants au programme du Centre de communication de presse internationale de Chine (Cipcc) ont vécu samedi 18 octobre dernier, une immersion exceptionnelle dans le passé glorieux de la route de la Soie, en visitant deux joyaux du patrimoine mondial. Il s’agit du temple bouddhique de Subashi et de la tour de guet de Kizilgaha. Une journée qui leur a permis de marcher dans les pas des pèlerins, des soldats et des marchands d'antan.
La journée a commencé par la découverte des ruines majestueuses du temple bouddhique de Subashi, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2014. Situé sur les terrasses alluviales de la rivière Kuche, au pied des montagnes Queletage, ce site archéologique s'étend sur près de 200 000 mètres carrés. « Marcher là où les pèlerins posaient leurs pas il y a plus de mille ans est une expérience inoubliable », a partagé Aliu Baldé, journaliste bissau-guinéen. Le site, divisé par la rivière en un temple Est et un temple Ouest, offre un témoignage poignant de l'organisation des communautés monastiques. Les visiteurs ont pu admirer la pagode imposante du temple Est et les structures relativement bien préservées du temple Ouest. C'est là que l'émotion fut plus forte. Les discussions ont porté sur les extraordinaires découvertes faites sur place. On y cite des pièces de monnaie des dynasties Han, Tang et des Dynasties du Nord et du Sud côtoyant des pièces d'argent sassanides, formant un dialogue numismatique unique. « Ces artefacts en bronze, fer, poterie et bois, ces peintures murales et statues de Bouddha en argile témoignent des échanges intenses entre les plaines centrales, les régions occidentales, l'Inde et la Perse», a confié Aliu Baldé.
Kizilgaha
Après cette étape, la délégation a mis le cap sur un autre témoin millénaire. Il s’agit de la tour de guet de Kizilgaha. Érigée au 1er siècle avant J.-C. sous la dynastie Han, cette structure de 13,5 mètres de haut, remarquablement préservée, veille toujours sur le désert. « Marcher sur ce site, c'est toucher du doigt l'histoire vivante des échanges entre l'Orient et l'Occident », a confié Aliu Baldé. Accompagnés d'un guide expert, les visiteurs ont appris le fonctionnement de ce système de défense et de communication. La nuit, des feux ("feng") envoyaient des signaux, tandis que la journée, c'était la fumée ("sui") qui relayait les messages sur de longues distances. La proximité des célèbres grottes de Kizilgaha, aux fresques bouddhiques, souligne la densité culturelle incroyable de cette région-carrefour. Cette double visite est venue renforcer la conviction des participants que la route de la Soie était bien plus qu'une voie commerciale. C'était un réseau d'échanges culturels et spirituels. « Ces sites constituent non seulement un héritage à préserver, mais surtout une source d'inspiration pour construire les ponts culturels de demain », a indiqué le journaliste bissau-guinéen qui conclut que cette immersion dans le riche passé de Kuche illustre parfaitement la mission du Cipcc qui est de favoriser une compréhension plus profonde de la culture chinoise à travers la découverte de ses sites historiques emblématiques et la promotion du dialogue entre les civilisations.
La tour de guet de Kizilgaha dressée majestueusement