La Nation Bénin...

30 ans au service de l’intégration: L’Uemoa présente son expérience de résilience

Messages
Les autorités de l’Uemoa et du Bénin font le point des 30 ans de vie de l’institution... Les autorités de l’Uemoa et du Bénin font le point des 30 ans de vie de l’institution...

L’Union économique et monétaire ouest-africaine a organisé, mardi 15 octobre dernier à l’Institut régional de santé publique (Irsp) de Ouidah, une conférence publique. Cette séance d’édification sur son expérience de résilience entre dans le cadre de la célébration des 30 ans de son existence.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 17 oct. 2024 à 10h25 Durée 3 min.
#UEMOA

« Uemoa, 30 ans : une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes ». C’est le thème principal de la conférence qu’a tenue la représentation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), mardi 15 octobre dernier à l’Institut régional de santé publique de Ouidah. Etudiants, enseignants et autorités à divers niveaux ont fait le déplacement de la cité de Kpassè pour cette activité qui se mène dans le cadre des noces de perle sobrement célébrées de l’institution sous-régionale.

En effet, le 10 janvier 1994, veille de la dévaluation du franc F Cfa, les dirigeants de la sous-région s’étaient réunis pour mieux affronter cette réalité et forger la résilience de leurs Etats.

Il s’agissait pour ces leaders de renforcer l'intégration économique entre les États membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo en assurant la stabilité macroéconomique, en créant un marché commun, pour faciliter la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux et en promouvant la compétitivité économique à travers l'industrialisation et les investissements. L’Union vise également à encourager le développement social et humain, renforcer l’intégration monétaire et favoriser la coopération régionale.

Les trois décennies écoulées donnent raison aux chefs d’Etat pour cette vision éclairée. Les résultats le témoignent à en croire le point succinct fait par Yawovi Batchassi, représident résident de l’Uemoa au Bénin. « L’Union a largement contribué à la gouvernance et à l’amélioration du cadre macroéconomique. Des progrès réels ont été enregistrés », confirme-t-il. Mais l’Union a surtout permis aux Etats de mieux faire face aux différents chocs exogènes notamment la pandémie du coronavirus.

Etant face au monde universitaire, le numéro 1 de l’Union au Bénin s’est appesanti sur les réalisations dans le sous-secteur de l’Enseignement supérieur au Bénin. Le représentant résident cite ainsi l’instauration du système licence-master-doctorat, l’harmonisation du baccalauréat, les bourses d’excellence, les directives sur l’égalité dans le traitement de l’accès aux universités publiques, etc.

Dans un champ plus vaste, l’Uemoa a mis en œuvre plusieurs actions impactant des milliers de personnes sur tout le territoire national dans les domaines des transports, de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie... Entre autres, on peut mentionner le programme d’hydraulique villageoise, le Projet d’appui à la mise en œuvre du développement de la filière maïs, le Projet d’appui à la structuration de la filière riz, le Projet de lutte contre le charbon bactéridien et la construction des marchés à bétails transfrontaliers. On peut également citer la construction de la station de pesage à basse vitesse de Houègbo, les Postes de contrôle juxtaposés, les études routières, le programme d’appui et de développement des centres d’excellence régionaux, le Projet de fourniture et d’installation d’équipements solaires au Bénin, le programme d’appui à la petite entreprise artisanale, etc.

Les perspectives sont également bonnes. Une nouvelle vision qui se décline sur quatre décennies est en cours de déploiement et pourra consolider les acquis.

« L’intégration est un grand dessein », a laissé entendre Jean-Claude Codjia, préfet du département de l’Atlantique. Il a aussi insisté sur les acquis notables qui favorisent le développement dans tous les secteurs de la vie sociale.

En tant que fer de lance de l’avenir, les étudiants ont, pour leur part, manifesté beaucoup d’intérêt pour les différentes communications. C’est pour eux, disent-ils, une opportunité pour avoir les armes afin de mieux faire face aux défis de leur temps■