La Nation Bénin...

Implication du privé dans l’exécution de la stratégie nationale de l’Eftp: Espoir d’un avenir meilleur au terme du premier symposium

Messages
Eftp Eftp

Les acteurs ne le cachent pas ; le premier symposium sur l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels (Eftp) a été une réussite. Pendant deux jours, les 24 et 25 octobre derniers, acteurs publics de l’Eftp et secteur privé ont dialogué en vue d’une implication concrète et fructueuse du privé dans la formation de qualité et l’employabilité des diplômés.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 28 oct. 2024 à 10h46 Durée 3 min.
#stratégie nationale de l’Eftp

« Nous pouvons dire que c'est un grand pas qui a été fait, même s'il reste encore beaucoup de grands pas à faire ». Ces propos de Fructueux Aho, directeur général de l’Agence de développement de l’enseignement technique (Adet), témoignent du sentiment général des acteurs du public et ceux du privé au terme du symposium de deux jours. « C'est déjà une réussite d'autant plus que c'est pour la première fois que le secteur privé dans son ensemble et le secteur public de l’Enseignement et la formation techniques et professionnels (Eftp) se retrouvent ensemble pour discuter, pour s'écouter, pour échanger », assure Fructueux Aho.

Les 24 et 25 octobre derniers, en effet, le secteur privé et les acteurs publics de l’Eftp se sont retrouvés à la faveur d’un symposium, le premier du genre, pour discuter de l’implication, des enjeux et des perspectives pour le secteur privé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Eftp. A en croire les acteurs, ces assises ont mis le pied à l’étrier pour un début de partenariat et de complicité entre le secteur public et le secteur privé en vue d'un développement efficace et harmonieux du secteur de l'Eftp. Et il y a espoir au regard des discussions, que le secteur privé sera davantage aux côtés du secteur public afin que les réformes en cours, la mise en œuvre des curricula, ou même l'élaboration des curricula puissent se dérouler normalement en vue de permettre à la jeunesse de bénéficier d’une formation de qualité. Ceci, pour le développement des entreprises et pourquoi pas pour favoriser la délocalisation au Bénin, d'entreprises étrangères. Fructueux Aho est certain que cet état de choses « permettra à la jeunesse béninoise d'avoir de l'emploi ».

« Ce premier symposium est le point de départ d'un véritable dialogue entre les acteurs du secteur privé, les institutions de formation et les autorités publiques afin d'assurer l'adéquation entre l'offre et la demande de compétences sur le marché du travail. En continuant nos efforts dans ce sens, je suis convaincu que nous pourrons créer un environnement favorable au développement de compétences, à l'innovation et à la compétitivité de nos entreprises, de tout secteur et par ricochet de notre économie », affirme Elie Santos, conseiller technique de la ministre de l’Industrie et du Commerce. Il réitère l'engagement du ministère à soutenir toute initiative qui entrera dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'Eftp.

Le gouvernement déterminé à obtenir les résultats

« Nous avons la ferme conviction que nous ne pouvons pas obtenir les résultats que nous-mêmes nous sommes assignés (…) si le secteur privé ne s'implique pas intimement sur toute la ligne : la conception, la préparation des formations donc les programmes d'études, les curricula, etc. Ensuite, pendant le déroulement même des formations, parce que nous voulons que nos apprenants sortent de nos lycées techniques réellement bien outillés, bien formés, ... », rappelle Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.

C’est pour cela, dit-il, qu’il faut des entreprises pour dire leur mot pendant la formation des jeunes. « Evidemment, pour la certification, le privé doit être présent, parce que vous devez pouvoir dire quels sont les critères de certification. Vous devez être témoins de la qualité de ce qui sort de nos centres de formation. Voilà pourquoi il est important, qu'il y ait un dialogue… », rappelle encore le ministre qui, au passage, adresse les félicitations du chef de l’Etat aux acteurs pour la tenue de ces assises.

Le mémorandum du symposium est en cours de finalisation et devrait être disponible d’ici peu. Le gouvernement a hâte de découvrir son contenu, selon le ministre Kouaro Yves Chabi. En attendant, il dit savoir qu’il s’agira d’un bon document. Un document pratique qui, pour le gouvernement, le secteur public, « sera un peu comme la promesse du secteur privé, à s'engager » dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Eftp■