Accès au financement dans les secteurs productifs : Le crédit Arch-Artisans opérationnel
Société
Par
Fulbert Adjimehossou, le 28 mars 2022
à
13h06
Afin d’améliorer l’accès aux crédits des acteurs démunis des secteurs productifs du Bénin, le gouvernement a procédé, le 25 mars 2022, au lancement du produit Arch Artisans, à Abomey-Calavi.
Un pas vient d’être fait pour le renforcement des dispositifs d’accès au financement des couches exclues du système bancaire classique. Il s’agit du lancement, vendredi 25 mars 2022, du produit Arch Artisans, par la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé et son collègue des Pme et de la promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou. En effet, ce produit issu du volet Crédit du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) vise à fournir aux artisans des financements adaptés à leurs besoins, notamment dans les secteurs tels que l’agriculture, le commerce, le transport et l’artisanat. « Le crédit Arch-Artisans est une réelle opportunité que le gouvernement vous offre et qu’il faut saisir à tout prix au risque de regretter plus tard. Il est alors de votre devoir de veiller à la pérennité de ce produit en adoptant un comportement vertueux en matière d’utilisation et de remboursement des crédits obtenus », a souligné Véronique Tognifodé. Cette nouvelle a été chaleureusement accueillie par les organisations d’artisans et les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du produit. Il ne saurait en être autrement quand on sait que le secteur de l’artisanat occupe une place importante en termes de contribution au Pib, et qu’il représente plus de la moitié des unités économiques du Bénin. « C’est donc à juste titre que les artisans constituent la première cible visée par les volets ‘‘formation et crédit’’ du projet Arch », a martelé la ministre des Affaires sociales.
Cette phase est orientée vers les artisans des huit communes pilotes du volet formation. C’est-à-dire Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Abomey, Lokossa, Djakotomey, Djougou et Parakou. Pour Véronique Tognifodé, ce choix est sous-tendu par le fait que les bénéficiaires du crédit seront sélectionnés parmi les artisans formés et auront à exprimer un besoin de financement compris entre 100 000 et 2 000 000 FCfa pour démarrer ou développer leurs activités. Pour atteindre les résultats escomptés à travers la mise en place du crédit Arch-Artisans, le gouvernement veut pouvoir compter sur l’implication et la franche collaboration de tous les acteurs, à commencer par les Sfd. La ministre des Affaires sociales a d’ailleurs saisi l’occasion pour les exhorter au respect des clauses des contrats et surtout au professionnalisme dans le déploiement du produit. Le même message est allé à l’endroit des autorités départementales, communales et locales ainsi que les responsables des associations et faîtières d’artisans, pour la facilitation des opérations sur le terrain. Des bénéficiaires, il est surtout attendu un remboursement sans faille des crédits reçus. Selon la ministre Véronique Tognifodé, « c’est à ce prix que tous, nous serons gagnants ».